mercredi 29 septembre 2010

Le fleurissement : Biodiversité et durabilité...

L'automne est bien là et nous constatons que certains massifs de fleurs se défraîchissent et les services des espaces verts vont ranger les suspensions, vasques, pots ainsi que les tuyaux d'arrosage automatique. Ainsi, certains massifs de fleurs seront nus pendant un certain temps.

J'ai pu constaté lors de mes escapades que de nombreuses villes choisissent un fleurissement durable. Les massifs exubérants aux couleurs chatoyantes nécessitant d'être renouvelés deux fois par an sont remplacés par des massifs composés d'espèces végétales dont la durée de vie est supérieure à trois ans. Outre le choix des plantes, ces villes misent sur d'autres mesures s'inscrivant dans le cadre du développement durable : récupération de l'eau de pluie, abandon des jardinières trop gourmandes en eau et en tourbe, paillage des massifs pour limiter l'évaporation et réduire l'arrosage automatique...

L'objectif principal du fleurissement est évidemment la recherche d'un esthétisme mettant en valeur la commune et son patrimoine en plus d'assurer un cadre de vie agréable pour les citoyens et les visiteurs. Le fleurissement raisonné poursuit les mêmes objectifs tout y en incluant les trois composantes suivantes : Ecologie, Biodiversité et Durabilité. Cet objectif poursuivi devrait également amener le concepteur à mettre en œuvre des végétaux en optimalisant leur adaptation au sol et au climat ce qui aura pour conséquence directe un moindre recours aux produits phytosanitaires.

Utilisé pour embellir et donner une identité à la ville ou à un lieu, le fleurissement est autant un art qu'une technique au service de ses habitants, de son patrimoine et du tourisme. Pendant longtemps on a beaucoup dépensé pour fleurir les espaces verts et urbains donnant lieu à une certaine surenchère. Mais depuis quelques années la politique en la matière s'oriente de plus en plus vers les économies et l'écologie.

Crédit photo Baudouin N'G - Bagnoles de l'Orme Août 2010

Fleurir avec des plantes vivaces demande une autre organisation car il faut avoir une vision à plus long terme. En effet un massif de vivace est destiné à rester plusieurs années même si l'on peut faire quelques ajustements en substituant des plantes ici ou là. Les paysagistes et les professionnels des espaces verts affectionnent ces massifs de vivaces car ils sont économiques et demandent peu d'entretien. Toutefois ils ne sont pas aussi spectaculaires que les annuelles, surtout en plein été. Avec cette démarche d'environnement durable, le paysage est moins fleuri mais plus vert. Quoique !
Et si seulement l'idée de respect de l'environnement et de la nature commençait à prendre un sens...

Crédit photo Baudouin N'G

La biodiversité n’est pas seulement menacée en Amazonie, elle l’est aussi dans notre pays, dans notre région, dans notre jardin. En quelques années seulement, le nombre d’espèces végétales et animales s’est considérablement appauvri du fait, en particulier, de la disparition de leur habitat. C’est ce que l’on appelle l’érosion de la biodiversité. Elle est due en très grande partie aux activités humaines (loisirs, agriculture, urbanisation...). Il apparaît clairement que chacun d’entre nous a une part de responsabilité, mais aussi que, par de modestes actions ponctuelles, il peut contribuer au maintien ou à la reconstruction de cette biodiversité menacée.

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