"La musique est peut-être l'exemple unique de ce qu'aurait pu être - s'il n'y avait pas eu l'invention du langage, la formation des mots et l'analyse des idées - la communication des âmes". [Marcel Proust dans Extrait de La Prisonnière]
C’est fou ce qu’on peut faire comme rencontre. Figurez-vous que je téléphone cet après-midi à quelqu'un, que je vais nommer Laurent C. pour garder l'anonymat, quand j’ai eu le plaisir de l'entendre dire que nous partageons les mêmes goûts musicaux et aimons avec émotion un morceau de Haendel qui me touche en plein coeur, Ombra mai fù.
Et j’ai eu envie de le partager avec vous, pour marquer un moment de détente et de douceur.
Quel plaisir de ressentir ainsi, de façon joyeuse, une sensation forte de ces moments de ma jeunesse où la curiosité menait à découvrir la musique classique et ouvrait la voie vers des connaissances qui me permettent de l'apprécier pleinement aujourd'hui. Ici, je dévoile mes affinités pour la musique baroque et de la Renaissance, et marque avec insistance l'héritage de mon enfance passée au pensionnat chez les jésuites de 8 à 16 ans...
Le premier air de Serse (Xerxès) un opéra de Georg Friedrich Haendel, Ombra mai fù, est un chant d'amour de Xerxès pour un arbre "le Platane d'Orient"(Platanus orientalis) sur l'une des plus belles et célèbres mélodies de Haendel, souvent exécutée en arrangement pour orchestre. On la connaît sous le nom de « Largo de Haendel », bien qu'en fait la partition la désigne comme « larghetto ».
La première représentation eut lieu à Londres le 15 avril 1738, mais sans succès. L'opéra fut retiré du programme du Haymarket Theatre après seulement 5 représentations puis oubliée pendant près de 250 ans ...
Un enregistrement intégral fut réalisé en 1979 et l'œuvre fut mise en scène dans les années 1980.
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