dimanche 28 février 2016

Censure...

Avec un ami, on discute de la censure qui frappe parfois les œuvres d'art. Tout le monde se souvient de la censure temporaire appliquée par le musée du Capitole de Rome qui a caché toutes ses statues représentant des sculptures de nus, à l'occasion de la visite italienne du président iranien Hassan Rohani en janvier dernier.

Aussi, récemment à Orléans, Eric Millet, un blogueur féru d'histoire, a vu sa page facebook censurée pour avoir publier un article consacré à la Rotonde, façade d'un bâtiment de la place du Martroi à Orléans, qui porte deux statues aux seins nus.

Crédits blog "Le Vieil Orléans"

Que dirait-on du musée d'Orsay qui expose le tableau de Courbet, "l'Origine du monde" à tous les visiteurs ?
C'est l'un des tableaux les plus sulfureux de sa génération et jusqu'aujourd'hui encore, il anime les passions. L'Origine du monde est si sulfureuse qu'elle est encore sujette à controverses et à la censure.

C'est complètement absurde ! Si on suivait les arguments des plaignants, il faudrait purger les musées de beaucoup d’œuvres dont la lascivité implicite ou explicite pourrait heurter les regards dont ceux des innombrables groupes scolaires ou des simples visiteurs qui les fréquentent. Doit-on restaurer le métier de Braghettone pour cacher tout ce qui ne s’accommode pas de la morale dans sa définition la plus puritaine ?
L’art est profond quand il parle de ce qui fait la vie des êtres humains, le désir, le tourment, l’épuisement et l’espérance. Tout le reste n’est bon qu’à illustrer les almanachs des Postes.

jeudi 25 février 2016

Chefs-d’œuvre de Budapest : Exposition au musée du Luxembourg

Chefs-d’œuvre de Budapest : Dürer, Greco, Tiepolo, Manet, Rippl-Rónai...Exposition au musée du Luxembourg du 9 mars jusqu'au 10 juillet 2016...
Le Musée du Luxembourg accueille les chefs-d’œuvre des musées de Budapest. Le célèbre Szépmuvészeti Múzeum, en cours de rénovation, se joint à la Galerie Nationale Hongroise pour présenter à Paris les fleurons de leurs collections, depuis la sculpture médiévale jusqu’au symbolisme et à l’expressionnisme.

L’exposition rassemble quatre-vingt peintures, dessins et sculptures de Dürer, Cranach, Greco, Goya, Manet, Gauguin, Kokoschka (…) et une dizaine d’œuvres emblématiques de l’art hongrois offrant une perspective inattendue sur l’art européen.
Exposition organisée par la Réunion des musées nationaux – Grand Palais, le musée des Beaux-Arts de Budapest et la Galerie nationale hongroise. Lire ici


Crédits Galerie nationale hongroise © DR - József Rippl-Rónai, Femme à la cage, 1892, Budapest

Georg Friedrich Haendel - Where'er you walk (Semele)

mardi 23 février 2016

Escapade à La Borne ( Village de potiers )

Le week-end dernier, escapade dans le Berry pour découvrir les vignobles de Sancerre et visiter le village de potiers à La Borne.
La Borne, village enveloppé par la forêt et partagé entre les deux vignobles de Menetou-Salon et de Sancerre, est une étape incontournable pour les amateurs d’art, de poterie, de céramique et de nature. La Borne jouit d'une réputation internationale grâce à une centaine d'ateliers de céramistes installés dans ce village et aux alentours.

Je visite le Centre céramique contemporaine, une remarquable galerie de verre de 600 m2 qui met en scène une sélection de céramistes qui exposent dans un vaste espace lumineux. C'est un lieu d'exposition permanente qui présente un panorama des créations des ateliers des membres de l’association des céramistes (Association céramique La Borne) et accueille des expositions internationales de céramique contemporaine.

Faute de temps, je n'ai pas eu le temps de visiter le musée de la poterie (consacré à la poterie traditionnelle de La Borne et présentant une exposition permanente de pièces anciennes), et le musée Ivanoff du nom de celui que l’on considère comme « le premier expressionniste de la céramique ».
Ceci m'oblige à refaire une autre escapade dans ce village pour les voir.










Crédits Baudouin N'G - Escapade à La Borne, Février 2016

vendredi 19 février 2016

Vernissage de l’exposition L’Art O Carré !

J'assistais hier soir au vernissage de l’exposition L’Art O Carré au château de Saint Jean le Blanc. Pour cette exposition 40 artistes talentueux ont été choisis par leur long travail et leur créativité, leur originalité et ils ont bien voulu participer à cette exposition dont le but est de soutenir, à l'initiative de l'association « L’art O contemporain », l'action de « L’école à l’hôpital du Loiret » œuvrant pour la scolarisation des enfants hospitalisés.

Le public est venu nombreux pour participer à l'événement et partager ces imaginaires qui habitent et jaillissent de toutes ces œuvres exposées dans ce grand espace qui abrite l'exposition jusqu'au 28 février 2016. On peut dire que ce vernissage a tenu toutes ses promesses et prédit une bonne suite au déroulement de l'exposition.










Crédits © « L’art O contemporain »/ Baudouin N'G - Vernissage de l’exposition L’Art O Carré, Février 2016 au château de Saint Jean le Blanc (Loiret 45)

Aux 2 bécasses à Cerdon du Loiret...

L'autre jour, je déjeune à Cerdon. Dans ce village de Sologne, peu clément aux estomacs, où il fallait faire des kilomètres pour trouver une table pour se restaurer, voici enfin, depuis octobre 2016, une oasis de calme et de bon goût : Aux 2 bécasses.
Jouxtant une place dévolue au commerce traditionnel des villages de campagne (boulangerie, épicerie, bars, boucherie, marchand de journaux), le restaurant offre un bel ensemble rénové avec goût aux accents moderno-écolo, et accueille une cuisine de bonne facture made in Sologne.

L’endroit est très chouette, lumineux, chaleureux, avec deux salles à touche-touche parsemées de nuances chaudes, de petites tables propices aux confidences ou parfois des grandes tables, chaises confortables style bistrot, de petites lampes d'ambiance, des poutres apparentes, certains murs en briques de Sologne et quelques gravures au mur qui attirent l’œil pour nous dire qu'on est bien dans un coin de Sologne. Premier atout donc.

Le second c'est la qualité de l'assiette. C’est derrière les fourneaux que Sandrine Martinez et Hélène Tubach opèrent leur talent de cuisinière en confectionnant à tour de rôle des plats traditionnels revisités, gouteux et des menus selon l'inspiration du moment avec des produits de saison et de la région.
Côté vins, du solide, « Aux 2 Bécasses » on travaille en direct avec les vignerons producteurs, parmi eux les vins de Reuilly, les vins de Sancerre et aussi un large choix d'autres vins régionaux...

Pour notre repas du jour, nous avons dégusté un carpaccio de Saint Jacques aux mangues et une salade de bricks de Chavignol compotée de poires pour l'entrée, puis le ris de veau aux morilles et le bar sauce safranée pour le plat, le tout arrosé d'un vin blanc les Monts Damnés. Quel régal !

Dernier atout et non des moindres, le plat du déjeuner joue les raisonnables à 18 euros, difficile de résister... On peut se laisser envoûter avec plaisir par une carte qui change toutes les semaines avec 3 entrées, 3 plats et 3 desserts. Parfait pour les grandes tablées (sur réservation) et les appétits à éblouir. On sait où se trouve la priorité ici : dans la cuisine. Celle qui nous régale et nous étonne par sa simplicité et ses audaces modestes. Courez-y !
Le restaurant est ouvert du jeudi au dimanche, midi et soir.
On nous promet aussi une belle terrasse dans une cour fermée dès les premiers beaux jours. A garder en mémoire donc.

« Aux 2 Bécasses » à Cerdon du Loiret (45): 6, route d'Argent
Tél : 02.38.05.07.45. ou 06.84.60.90.89.
Courriel : aux2becasses@gmail.com.











Crédits © Baudouin N'G - Repas aux 2 bécasses à Cerdon du Loiret, Février 2016

lundi 15 février 2016

Serge Gainsbourg : Exposition à la Galerie de l'Instant

Serge Gainsbourg : Exposition à la Galerie de l'Instant du 11 mars au 31 mai 2016...
À l'occasion des 25 ans de la disparition de Serge Gainsbourg, la Galerie de l’Instant lui consacre une exposition de photographies, sélectionnées dans l’œuvre de Tony Frank. Quel que soit notre âge Serge Gainsbourg fait partie de nos vies. Nous avons tous eu notre période Gainsbourg, et nos époques préférées dans sa carrière.

Cela fait tant d’années que la Galerie de l'Instant présente des tirages de Serge qu’il était temps de faire mieux et de lui faire enfin honneur.
Ainsi le public pourra se réjouir de nombreuses images inédites de Serge, seul ou accompagné, souvent de Jane Birkin, parfois aux côtés d’autres beautés...
Des photos souvent intimistes, témoignages de moments tendres en famille ou en compagnie des femmes qui l’ont connu, mettant aussi l’accent sur les traits doux du visage de celui qui se trouvait si laid.
Le point commun entre toutes ces images est sans aucun doute la beauté, saisie par certains photographes, de cet homme qui se voyait laid, et qui a pourtant séduit parmi les plus belles femmes du monde.


Tony Franck, photographe des stars : Jean Laulhé, photographe français né en 1945, est plus connu sous le nom de Tony Frank. Débutant sa carrière avec l’ère yé-yé, il figure comme l’un des piliers du magazine Salut les Copains. Il a également photographié Barbara, Johnny Hallyday, James Brown, ou encore Bob Dylan… On lui doit la photo des fesses de Polnareff en 1972, ainsi que la photo de l’album Melody Nelson. Il photographie Gainsbourg dès le début des années 60, et jusqu’à la fin de sa vie.

En passant de la représentation du jeune Serge dans sa période music-hall, au Gainsbourg des années 60/70 puis Gainsbarre, l’exposition accompagne les tribulations d’un véritable touche-à-tout qui pouvait se permettre d’avoir un avis éclairé à propos de n’importe quoi. Et Gainsbourg se voulait aussi, de manière naturelle, acteur dans des films à portée pourtant mineure, compositeur de bandes sonores (plus d’une quarantaine) et réalisateur. Lire aussi ici


Crédits © Tony Frank - Chez Régine, Paris, 1968

Crédits © Tony Frank - Serge Gainsbourg à Paris, 1970

L’Art O Carré : Exposition au Château de Saint-Jean-le-Blanc

Je reçois l'invitation de l'artiste peintre CAPTON pour assister au vernissage de l'exposition « L’Art O Carré » qui aura lieu au château de Saint-Jean-le-Blanc le jeudi 18 février à 18 heures.

Quarante artistes de toutes générations et notoriétés, travaillant sur les mêmes formats carrés imposés seront réunis à l'initiative de l'association « L’art O contemporain » pour une exposition-vente afin de soutenir l'action de « L’école à l’hôpital du Loiret » œuvrant pour la scolarisation des enfants hospitalisés.

Crédits Affiche de l'exposition « L’Art O Carré » au Château de Saint-Jean-le-Blanc

Je sais que nous sommes nombreux à vouloir aider des initiatives qui vont dans le sens humanitaire et culturel. Ainsi, pour l'art et aussi pour la bonne cause nous découvrirons les œuvres de plusieurs peintres reconnus de l’agglomération orléanaise, comme Capton, Psyko ou encore Michel Bougas, ainsi que bien d'autres artistes venant des quatre coins de la France.

Du 19 au 28 février prochain, l’exposition-vente baptisée « L’Art O Carré » sera ouverte au public au château de Saint-Jean-le-Blanc du lundi au vendredi de 15h à 19h, et le samedi et dimanche de 10h à 19h.


Crédits Capture écran du blog Capton-Peinture

dimanche 14 février 2016

Saint-Valentin

Beaucoup de monde chez le fleuriste ce matin. Tout le monde, ou presque, achète des fleurs pour ce fameux Saint-Valentin, et pour dire à l’autre ce que l’on éprouve pour lui. Voilà, ça c'est pour les adeptes.
Doit-on se ranger du côté des non-conformistes qui ne respectent pas forcément cette date, mais préfèrent inonder l'autre des mots tendres toute l'année, des cadeaux comme preuves d’amour ainsi que des fleurs dès que les occasions se présentent ?


Crédits ici

vendredi 12 février 2016

Georg Friedrich Haendel - Waft her angels through the skies (Jephtha)

Un oratorio de Haendel est toujours une promesse de bonheur musical. Ces pièces lui ont, en effet, presque toujours permis de laisser libre cours à son imagination et à sa maîtrise des voix. Mi-opéras profanes, mi-pièces sacrées, ils permettent à l'auteur d'aborder les sujets avec moins de grandiloquence que des opéras classiques tout en donnant aux chanteurs de magnifiques morceaux de bravoure qui ne cessent de nous enchanter. « Jephta » (Jephté en français) n'est pas n'importe quel oratorio. C'est la dernière pièce de ce genre composée par le maître, en 1751. Il avait alors 66 ans. À ce titre, « Jephta » est regardé par les mélomanes comme le testament et la somme de l'art « haendélien ».

mercredi 10 février 2016

Helena Almeida - Corpus : Exposition au Jeu de Paume

Helena Almeida - Corpus : Exposition au Jeu de Paume jusqu'au 22 mai 2016...
L’exposition « Corpus » présente un ensemble d’œuvres – peinture, photographie, vidéo et dessin – réalisées par l’artiste des années 1960 à nos jours dans lesquelles le corps enregistre, occupe et définit l’espace. Elle a une dimension rétrospective, rassemblant les différentes phases du travail de l’artiste, depuis ses premières œuvres datant du milieu des années 1960 jusqu’à ses productions les plus récentes.

Crédits Coll. CAM – Fundação Calouste Gulbenkian, Lisbonne - Helena Almeida, Seduzir [Séduire], 2002

Après ses premières œuvres tridimensionnelles, Helena Almeida trouve dans la photographie un moyen de combattre l’extériorité de la peinture et de faire coïncider sur un même support l’être et le faire : « comme si je ne cessais d’affirmer constamment : ma peinture est mon corps, mon œuvre est mon corps ». Au-delà des lectures poétiques et métaphoriques que ces œuvres peuvent inspirer, elles sont des tentatives d’atténuation des limites des médiums, telles celles de la photographie, de la performance et de la sculpture.

Ces corps deviennent simultanément forme sculpturale et espace, objet et sujet, signifiant et signifié. Le travail d’Helena Almeida est un condensé, un acte soigneusement scénographié et hautement poétique. Les représentations de ces événements montrent également le contexte dans lequel l’artiste s’inscrit. Lors d’interviews, elle réfute que ses images soient des autoportraits. C’est toujours son corps qu’elle représente, mais c’est un corps universel.

Crédits Foto Filipe Braga. © Fundação de Serralves / Collection Fundação de Serralves – Museu de Arte Contemporânea, Porto - Helena Almeida, Pintura habitada [Peinture habitée], 1975

Vêtue de noir, Helena Almeida intègre dans ses photos des éléments de son atelier. Elle prend des positions qu’elle a minutieusement chorégraphiées afin de créer des compositions complexes, souvent organisées en série. En 1969, pour la première fois, Helena Almeida se fait photographier par son mari, l‘architecte Artur Rosa, dorénavant lié à son œuvre en tant qu’auteur du registre photographique sous-jacent à cette forme médiatisée d’auto-représentation, qui devient dès lors une caractéristique de son travail.

Contrairement à d’autres artistes contemporains qui ont recours à l’autoportrait et à l’auto-représentation pour mettre en scène des personnages grâce à des décors et des poses élaborées – comme, par exemple, Cindy Sherman –, ici, le point de départ est toujours le corps de l’artiste. À travers la photographie, Helena Almeida crée une forte relation entre la représentation (l’acte de peindre ou de dessiner) et la présentation (de son propre corps en tant que « support » de cet acte). « Le corps concret et physique de l’artiste sera constamment égaré, défiguré, occulté par la tâche qui tantôt le prolonge, tantôt le recouvre, qui entre ou sort (vers ou depuis) l’intérieur de ce corps. » Lire ici

mardi 9 février 2016

« Une histoire de clés » : Au théâtre à Coullons (Loiret)

Samedi soir, je suis invité pour aller voir une pièce de théâtre organisée par l'Association Cirque Théâtre(ACT) implantée à Coullons (lieu dit Les Régents) dans le département du Loiret. La pièce écrite et jouée par Nathalie Akoun s'intitule « Une histoire de clés » dans une mise en scène de Olivier Cruveiller.

Sanglée dans son imperméable beige, perchée sur ses hauts talons compensés d’été, cette jolie mère (ici Nathalie Akoun), blonde et fragile nous envoûte et nous hypnotise.
Debout, la jeune femme raconte... Elle est enfermée, en un lieu qui lui est inconnu. Elle dit qu’elle ne sait pas pourquoi elle est là, que ce n’est pas sa faute, elle aime tellement ses enfants. Mais personne ne lui a dit comment il fallait les élever. Mère-enfant, lumineuse et désespérée, fragile et forte, effrayante et attendrissante, elle n’a pas su grandir. Avec ses petits elle n’a pas trouvé la bonne distance.

Qu’est-ce qui distingue l’amour maternel de la passion pathologique ? Une Histoire de clés retrace le passage à l’acte, fou et irrémédiable d’une mère. Nathalie Akoun totalement investie dans cette tragédie, emporte le public dans une sortie de route non contrôlée.

Cette femme traverse sa vie avec courage, armée d’une intelligence instinctive et lumineuse, qui n’empêche pas un total manque de recul. De victime elle est devenue coupable : la vie ne fait pas toujours de cadeau.

Crédits : Image empruntée sur la toile

Si beaucoup pense qu'une pièce dramatique s’accommode beaucoup mieux de la confrontation entre plusieurs comédiens, la centaine de spectateurs présente dans la grange où a eu lieu le spectacle se prêtait bien à cet exercice en solo de la comédienne Nathalie Akoun qui a joué avec précision et talent. Elle a donné de l’humanité à cette femme engagée dans sa folie, oserais-je écrire...
Quoi qu’il en soit, c’est une représentation que le public, dans sa grande majorité, a trouvé réussie. D’abord parce que la pièce est intéressante et qu’elle a un vocabulaire perceptible pour notre époque. Ensuite parce que cette histoire de mère possessive, égarée dans la vie, dépassée par les événements, qui ne se réalise qu’à travers ses enfants, qui dérape progressivement et sûrement dès qu’elle sent ses enfants attaqués, nous concerne profondément et/ou nous interpelle quelque part.

vendredi 5 février 2016

Gabriel Fauré - Cantique de Jean Racine

Chamanes et divinités de l'Équateur précolombien : Exposition au musée du quai Branly

Chamanes et divinités de l'Équateur précolombien : Exposition au musée du quai Branly du 16 février au 15 mai 2016...
Prêtre aux pouvoirs surnaturels, exerçant parfois des fonctions politiques, le chamane consolidait l’ordre à travers une multitude de rites et de cérémonies ponctuant le calendrier annuel. La thématique du chamanisme reste ainsi indissociable de l’histoire des civilisations de l’Équateur préhispanique. Reflet de la pensée et de la philosophie des peuples ancestraux, son système de croyances a présidé à la construction de leur monde social, économique et politique. Ses habitudes, valeurs et savoirs font aujourd’hui partie d’un legs millénaire, transmis aux peuples de l’actuel Équateur.

Crédits © musée du quai Branly /Christophe Hirtz - Personnage avec une coiffe-masque de coquillage marin. Culture Jama Coaque (350 av. J.-C.-400 apr. J.-C.). Céramique.

Rituels de guérison, de fertilité ou d’initiation, tous avaient pour but de rétablir la connexion entre les différents niveaux de l’espace cosmique : le monde extérieur ou céleste (les astres), l’inframonde ou monde intérieur (peuplé de défunts et d’esprits) et, au milieu, la Terre-mère ou Pachamama, le monde terrestre des êtres humains et des animaux.
Une mission de médiateur social en somme, attribuée dès l’enfance, entre le commun du peuple et les divinités, puissants animaux ou êtres mythiques. Lire ici

jeudi 4 février 2016

Fernell Franco - Cali Clair Obscur : Exposition à la Fondation Cartier pour l’art contemporain

Fernell Franco - Cali Clair Obscur : Exposition à la Fondation Cartier du 6 février au 5 juin 2016...
C'est la première rétrospective européenne consacrée à Fernell Franco, figure majeure et pourtant méconnue de la photographie latino-américaine. Photojournaliste de profession, Fernell Franco réalise en parallèle un travail personnel expressif dédié à la précarité et aux contrastes urbains de Cali, ville où il a vécu et travaillé presque toute sa vie. L’exposition réunit plus de 140 photographies issues de 10 séries différentes réalisées entre 1970 et 1996, et met en lumière l’importance du travail de Fernell Franco au sein de la riche scène artistique de Cali qui émerge au début des années 1970. En hommage à Fernell Franco, l’artiste colombien Oscar Muñoz réalise une nouvelle œuvre spécialement pour l’exposition.

Crédits © Fernell Franco / Collection privée - Fernell Franco Série Galladas, 1970
Les débuts
« La nuit, à la campagne, on assiste au spectacle des étoiles dans le ciel. Ce que j’ai compris en arrivant à Cali, c’est que les étoiles étaient sur Terre. » Fernell Franco. Enfant pendant la guerre civile la Violencia qui fait rage en Colombie entre 1948 et 1953, Fernell Franco fait partie des milliers de réfugiés qui fuient la campagne pour s’installer dans les quartiers pauvres et marginalisés de Cali. Il commence très tôt à travailler et apprend la photographie en autodidacte alors qu’il est coursier dans un studio photographique, puis en tant que fotocinero (photographe professionnel ambulant).
En 1962, il travaille comme photoreporter pour El País et Diario Occidente, puis comme photographe de mode et de publicité pour des magazines comme Diners et Elite. Son métier le confronte alors quotidiennement à la violence et aux inégalités de la société colombienne l’artiste documente ainsi tout autant les émeutes urbaines et les violences du pays, que les cocktails de l’élite de Cali.

Crédits © Fernell Franco / Collection privée - Série Interiores, 1978

Stimulée par l’arrivée de réfugiés fuyant la Violencia et par l’essor de l’industrie sucrière, Cali connaît à cette époque une forte croissance démographique et économique ainsi que de nombreuses mutations urbaines. C’est à ce moment qu’émerge une communauté artistique extraordinairement riche, transformant l’ancienne périphérie de la ville en important centre culturel. Rapidement intégré à cette scène artistique dynamique grâce à son travail de photoreporter, Fernell Franco y côtoie l’écrivain Andrés Caicedo, les cinéastes Luis Ospina et Carlos Mayolo ou encore les artistes Ever Astudillo et Oscar Muñoz avec lesquels il partage une fascination pour la culture populaire et un intérêt pour la ville – des thématiques alors encore peu explorées dans l’art, la littérature et le cinéma colombiens. Lire ici

Le cœur ...

« C'est bien le cœur qui nous tient debout, mais pas parce qu'il bat, simplement parce qu'il aime ».
Alice Ferney ( Dans la guerre )


Crédits ici

mardi 2 février 2016

Le Douanier Rousseau - L'innocence archaïque : Exposition au musée d'Orsay

Le Douanier Rousseau - L'innocence archaïque : Exposition au musée d'Orsay du 22 mars au 17 juillet 2016...
Peintre éminemment singulier, Henri Rousseau est un cas unique dans l'histoire de l'art européen. Son œuvre s'inscrit pourtant dans son temps, au tournant du XXe siècle : en confrontant sa peinture à quelques-unes de ses sources d'inspiration, qui comptent l'académisme comme la nouvelle peinture, et aux œuvres des artistes d'avant-garde l'ayant intronisé comme père de la modernité, Le Douanier Rousseau.
L'innocence archaïque se veut une mise en lumière critique de son art autour d'une réflexion sur la notion d'archaïsme.

Crédits © MOMA, New York/Scala, Florence - Henri Rousseau, dit le Douanier (1844-1910), Le rêve

L'archaïsme est ainsi le fil conducteur entre les œuvres de cette exposition, présentée une première fois au Palazzo Ducale de Venise en 2015, avant de rejoindre les salles du musée d'Orsay au printemps prochain. Les chefs-d’œuvre d'Henri Rousseau des collections des musées d'Orsay et de l'Orangerie (de La Charmeuse de Serpents à La Noce) seront confrontés aux toiles prêtées par les plus prestigieuses institutions internationales.
Des œuvres de Seurat, Delaunay, Kandinsky ou Picasso mais aussi d'artistes méconnus permettront d'évoquer la richesse des liens qui se tissent autour du Douanier Rousseau, creuset d'une voie originale dans l'exploration de la modernité. Lire aussi ici
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