Je profite de mes vacances en Bretagne pour passer par Pont-Aven, à déambuler d’une galerie de peintures à l’autre, d'admirer quelques maisons anciennes en centre ville, de visiter quelques moulins encore debout et d'autres en l'état de vestiges, de contempler l'église Saint-Joseph reconstruite à la fin du xixe siècle sur des plans de l'architecte diocésain Joseph Bigot dans un style néo-gothique, d'admirer sur les coteaux, au-dessus du port, des villas datant de la fin du xixe siècle et du début du xxe siècle, et visiter le musée des Beaux-arts qui compte actuellement un fonds de plus de 800 œuvres, allant de l'École de Pont-Aven à l'art contemporain.
Pont-Aven est surnommée « la cité des peintres » car de nombreux peintres dont Gauguin y ont séjourné. À partir des années 1870, de nombreux peintres, en particulier américains, vinrent séjourner dans le petit village qu'était encore Pont-Aven. L'un d'entre eux, Armand Jobbé-Duval se mua en leader d'un courant qu'il appelait le synthétisme. La venue d'Émile Bernard, de Paul Sérusier et de Paul Gauguin donna une nouvelle force à ce qui devait être appelé plus tard l'École de Pont-Aven.
J’aime le caractère « ouvert » de Pont-Aven, les langues de toute l’Europe et d’ailleurs qu’on entend parler à tous les coins de rue. On se souviendra qu'aujourd'hui la ville vit surtout du tourisme. En été, lorsque la saison touristique bat son plein, de nombreuses galeries marchandes ouvrent leurs portes et les peintres y exposent leurs œuvres. Je ne me lasse jamais d'aimer et d'admirer cette ville.
Dans les cafés de Pont-Aven, où je me réfugie souvent pour prendre un verre, je feuillette les pages du Télégramme. C'est, à mon avis et à mon goût, l’un des meilleurs quotidiens régionaux. L’abondance des pages locales n’enlève rien à l’ambition du quotidien de proposer une vraie information générale.
Mais c’est pour l’information régionale, la bretonne, que le Télégramme est irremplaçable. D’une certaine manière, il soude cette identité qui, dans beaucoup de régions, a du mal à transcender l’identité particulière de chacun des départements qui les forment.
Ce journal renforce chez ses lecteurs le sentiment d’une culture bretonne vivante et diverse, culture musicale, culture de ses paysages avec de nombreuses propositions de balades et de sorties, culture culinaire avec des pages consacrées aux restaurants et aux recettes...
On aimerait, à l'instar du Télégramme, que tous les titres de la presse de notre région portent si haut l’ambition de leur qualité et de leur cohérence éditoriale.
Crédit photos Baudouin N'G - Pont-Aven, Août 2012
1 commentaire:
Et oui, ces lieux choisis par les peintres ont une âme qui nous les rendent plus sensibles !! On aime y retrouver les points de vue, l'ambiance, j'avoue ne pas connaître Pont AVen, mais mazette, 800 toiles au musée, que voilà une belle collection !!
Pauvre Beaudoin qui avez quitté vos roches, j'avoue quant à moi que je suis ravie de retrouver un peu de calme sur les "miens" (de rochers, encore qu'ici ils soient modestes, ce sont plutôt de petites falaises !!)
Bon courage pour la reprise loin de l'Océan !!
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