Deux siècles de mode européenne (1700-1915) : Exposition aux Arts Décoratifs jusqu'au 14 avril 2013...
Les Arts Décoratifs accueillent, une prestigieuse exposition présentée au Los Angeles County Museum of Art (LACMA) du 2 octobre 2010 au 27 mars 2011 puis au Deutsch Historisches Museum de Berlin du 27 avril au 29 juillet 2012.
Crédits DR - Robe à la française
Fashioning Fashion : deux siècles de mode européenne 1700-1915 célèbre l’acquisition, par le LACMA, de deux remarquables collections, celle de Martin Kamer et celle de Wolfgang Ruf, tous deux antiquaires et collectionneurs de costumes et de tissus anciens. Ce patrimoine reflète les principaux mouvements de mode en Europe du XVIIIe siècle à l’aube du XXe. L’exposition à la fois chronologique et thématique dévoile, de façon inédite près de cent silhouettes masculines et féminines, complètes et entièrement accessoirisées. Ces pièces provenant essentiellement de France, d’Angleterre et d’Italie présentent l’évolution des goûts en mettant l’accent sur les formes, les détails et les savoirs-faire.
Crédits Les Arts Décoratifs - Détail de robe à la française, Europe, vers 1725
Le parcours propose au visiteur quelques clefs de lecture : comment apparaît une mode ? Comment était réalisé un costume ? Des vues de détails présentées sur écran permettent d’apprécier le jeu subtil des fils de chaîne et de trame en soie ou métal, celui des précieuses broderies et d’autres ornements. Les variations de la silhouette sont, quant à elles, mises en lumière avec des gravures de mode. C’est dans un jeu de lumière, de miroirs et de parois courbes, tel un ruban se déroulant de vitrine en vitrine, que les œuvres sont dévoilées dans une scénographie signée par Frédéric Beauclair.
Crédits Les Arts Décoratifs - Paire de cuissardes, Europe, vers 1900
L’exposition s’ouvre sur la mode du XVIIIe siècle, faite d’influences réciproques et nourrie d’échanges incessants entre l’Orient et l’Occident. La mode se pare alors de chinoiseries, de turqueries et de broderies ou toiles venues d’Inde. Une robe au décor de petits Chinois et arabesques ainsi qu’un banyan illustrent cette thématique qui répond tant à la vision fantaisiste de l’exotisme qu’à celle de l’évolution des pratiques commerciales. La typologie des robes et des habits en cette fin du XVIIIe siècle oscille entre la prédominance de la France avec la solennité des vêtements de Cour et l’influence des Anglais et de leur élégante simplicité. Ainsi une somptueuse robe à la française présentée sur un corps à baleines et des paniers à l’impressionnante envergure s’oppose à une robe à l’anglaise plus courte et plus confortable.
Les pékins, taffetas, satins façonnés ou autres velours ciselés, dans lesquels sont taillés les costumes pour femmes ou pour hommes, sont pour la plupart réalisés par les fabriques de Lyon ou de Tours. Ces tissus révèlent l’exceptionnelle richesse des techniques de tissage. Leur exécution sur métier à bras, longue et coûteuse, en fait des produits de luxe. Lire ici
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