mardi 17 mai 2011

« Archives de la vie littéraire sous l’occupation » : Exposition à l’Hôtel de Ville de Paris

Exposition gratuite à l'Hôtel de Ville jusqu'au 9 juillet 2010...
Après un étonnant succès à New-York en 2009, l’exposition "Archives de la vie littéraire sous l’Occupation" s’installe à l’Hôtel de Ville. Depuis la déclaration de la guerre jusqu’aux lendemains de la Libération, quel est le véritable rôle des intellectuels et des écrivains français ? De quels enjeux sont-ils les otages, de quels discours sont-ils les messagers ?

Pris dans l’engrenage du « désastre » dont parle Jacques Maritain , entraînés au « fond de l’abîme » qu’évoque Henri Bergson, écrivains et artistes, poètes et philosophes, directeurs de revues, journalistes et imprimeurs sont confrontés à une guerre totale, un véritable « crime contre l’ Esprit », selon Aragon.

Crédit photo Fonds Otto Freundlich / IMEC - [Num IMEC n° 1320]

En une période où l’on risquait sa vie si on lisait, imprimait, diffusait des textes interdits, certains de leurs auteurs furent torturés et fusillés, comme Jacques Decour , certains tombèrent les armes à la main comme Jean Prévost , d’autres furent surveillés et menacés comme Emmanuel Mounier et Jean Paulhan, ou longtemps enfermés dans de lointains camps de prisonniers, comme Georges Hyvernaud et Emmanuel Levinas, d’autres surtout ont trouvé une mort atroce en déportation comme Benjamin Crémieux, Irène Némirovsky ou Robert Desnos.
Il y eut aussi des intellectuels qui échappèrent au pire, comme Louis Aragon et Paul Éluard, et ceux qui en revinrent, témoins dévastés, comme Robert Antelme.
Sur l’autre rive, il y eut des hommes de lettres qui profitèrent, sans vergogne, du pouvoir que leur donnait la situation. D’autres qui crurent vraiment à l’Europe que prônaient Hitler et ses idéologues.
Et depuis, ce qu’il advint de l’« intelligence en guerre » ne cesse d’être au cœur de nos questionnements et de nos débats sur cette période...Lire ici.

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