Avec un ami, on discute de la censure qui frappe parfois les œuvres d'art. Tout le monde se souvient de la censure temporaire appliquée par le musée du Capitole de Rome qui a caché toutes ses statues représentant des sculptures de nus, à l'occasion de la visite italienne du président iranien Hassan Rohani en janvier dernier.
Aussi, récemment à Orléans, Eric Millet, un blogueur féru d'histoire, a vu sa page facebook censurée pour avoir publier un article consacré à la Rotonde, façade d'un bâtiment de la place du Martroi à Orléans, qui porte deux statues aux seins nus.
Crédits blog "Le Vieil Orléans"
Que dirait-on du musée d'Orsay qui expose le tableau de Courbet, "l'Origine du monde" à tous les visiteurs ?
C'est l'un des tableaux les plus sulfureux de sa génération et jusqu'aujourd'hui encore, il anime les passions. L'Origine du monde est si sulfureuse qu'elle est encore sujette à controverses et à la censure.
C'est complètement absurde ! Si on suivait les arguments des plaignants, il faudrait purger les musées de beaucoup d’œuvres dont la lascivité implicite ou explicite pourrait heurter les regards dont ceux des innombrables groupes scolaires ou des simples visiteurs qui les fréquentent. Doit-on restaurer le métier de Braghettone pour cacher tout ce qui ne s’accommode pas de la morale dans sa définition la plus puritaine ?
L’art est profond quand il parle de ce qui fait la vie des êtres humains, le désir, le tourment, l’épuisement et l’espérance. Tout le reste n’est bon qu’à illustrer les almanachs des Postes.
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