En 2006, j’avais demandé, en urgence, à l'ancien maire de Nibelle, s'il était possible que des crédits soient prélevés sur la « cassette » de la mairie pour créer un site Internet qui regrouperait les informations de la municipalité, celles de l'office de tourisme dont je fus président et par la même occasion les informations concernant les associations et la vie du village.
Il me tenait à cœur de faire aboutir, enfin, le projet d’un site Internet pour Nibelle qui compléterait celui de la communauté de communes qui était, lui aussi, en projet. La municipalité s'est, tout naturellement, rangée sur ce dernier. Le site fonctionne mais ne donne pas suffisamment d'informations et trouve un réel souci de mise à jour. Aussi, 5 ans après sa mise en route, nombreuses sont les municipalités dont les contenus ne sont pas mis en ligne.
Créer un site est une chose, et le faire vivre en est une autre...
On a en France pris un goût trop prononcé pour les mouvements de changement profond qui finissent, parfois, par caler et manquer d'efficacité.
Actualiser un site web, c’est rajouter des informations, de l’actualité, de nouvelles pages, du contenu, c’est le faire vivre. C’est aussi régulièrement mettre à jour les contenus du site existant pour éviter que ceux-ci ne deviennent obsolètes.
Je me rends compte de cette réelle difficulté mais aussi de cette formidable gageure : trouver les mots pour partager le savoir, le savoir local, la connaissance et tout simplement l’information. Ce constat alarmant est non seulement local mais aussi national.
Émail Brokers, spécialiste du marketing interactif, dans une étude sur le visage de l'Internet français, pointe des défaillances alarmantes. En effet, 73 % des sites français n'ont pas été mis à jour depuis au moins un an. Et seuls 9 % d'entre eux ont été actualisés durant les trois derniers mois.
Parmi les mauvais élèves de l'enquête, on trouve les sites administratifs et professionnels. De plus, 23 % des sites d'entreprise sont illégaux et ne respectent pas certaines obligations légales (mention de la raison sociale, nom du directeur de la publication, etc..).
Puissent les élus, que ce soit avant ou après les élections municipales du printemps prochain, rester attentifs et que les collectivités locales qui ont le devoir de mesurer l’intérêt pour l’attractivité du territoire, soutenir un épanouissement d'un site internet qui soit à la hauteur de ses ambitions initiales.
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