L'autre soir, je suis invité à un apéritif dinatoire. On parle naturellement de la vie de tous les jours avec les histoires drôles et les moins drôles, les problèmes que nous rencontrons, ceux de nos enfants, ceux de notre société d'aujourd'hui y compris les plus graves susceptibles de nous perturber.
On me demande des nouvelles de mon pays, ce que je donne avec plaisir. Une amie me raconte son enfance au Maroc. Elle me parle de ses vacances au Maroc, chez sa famille, avec sa fille. Elle n’a pas oublié cette partie d’elle-même, ce constituant de son « identité ». « Oui, je sais que c'est beau chez moi », me dit-elle avec un sourire radieux aux lèvres. La conversation nous fait voyager en Afrique noire et au Maghreb, avec la nostalgie de nos origines respectives.
Tout cela me fait penser à une lecture lointaine de deux études passionnantes sur la nostalgie, ce plaisir, très légèrement teinté de tristesse, que nous éprouvons en songeant à nos bonheurs passés : la première soulignait à quel point la nostalgie joue un rôle utile pour augmenter le sentiment que notre vie a du sens, et la seconde, plus triviale et amusante, montrait que lorsque la température extérieure est froide, nous sommes plus facilement nostalgiques; et que ça tombe bien, parce que justement, nous laisser aller un peu à la nostalgie a tendance à nous donner une sensation de réchauffement corporel.
Et n’oubliez pas le meilleur de la nostalgie : certes, tout ça est passé, mais qu’est-ce que c’était bien ! Et comme notre vie aurait été moins belle si nous ne l’avions pas vécu !
Très tard dans la nuit, pendant la conversation, j'avais l'impression d'écouter en boucle, le « jardin d'hiver » de Henri Salvador. Du coup, bloqué dans mon crâne pendant des heures, jusqu’à ce que je me décide à le réécouter pour de vrai. A écouter ici
La vie est vraiment un truc très intéressant. J’espère qu’il m’en reste encore un bon bout à traverser. Nous nous régalons ici-bas. C'est ce que nous nous sommes dit à la fin de cette soirée enrichissante et sobrement arrosée...
Nous nous retrouverons une autre fois et nous sommes convenus de déguster un tajine, si Dieu le veut (Inch Allah), et elle, et moi.
Crédits Droits réservés - Vue de la plage à Rabat (Maroc)
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