lundi 17 octobre 2011

Analyse à chaud...

Jean-Claude Troussier, secrétaire de l'office de tourisme, m'apporte le compte rendu de la dernière réunion du conseil d'administration. Le compte rendu retrace ce qui a été évoqué, à savoir le bilan de ce que nous avons accompli ensemble, la préparation de la dernière fête du calendrier (le spectacle de noël pour les enfants) et, surtout, l'assemblée générale.

Je confie, en toute transparence, au lecteur que ça pourrait intéresser le résumé d'une question de l'ordre du jour de notre réunion. Ceci pour éviter, d'ici la fin de mon mandat, que les bonnes âmes se familiarisent à des techniques de distillation de rumeurs perfides dans les chaumières.

J’en reviens à ma joie de pouvoir quitter définitivement cette association à laquelle j'étais très attaché, on le sait, et en même temps je suis frappé par l'inquiétude et le septissisme de mes collaborateurs au sujet de la pérennité de l'association. Malgré cela, il est clair à mes yeux que c'est l'assemblée générale de janvier prochain qui aura, in fine, à définir le nouveau visage de l'association.

Pendant notre dernière réunion, chacun des membres a eu l'occasion de donner son sentiment et tous déplorent que le sujet de l'avenir de l'association ne soit aucunement abordé lors de la dernière réunion du conseil municipal. Est-ce un désintéressement de la municipalité à la vie associative ?

J'ai rappelé à mes collaborateurs que l'office de tourisme a réalisé de beaux projets et qu'ils peuvent en être fiers. J'ai rappelé aussi ce que j'ai écrit le 16 mars 2011 sur mon blog, à savoir : « Le comité des fêtes, aujourd'hui devenu l'office de tourisme, a été et est le moteur de la renommée de notre village. La municipalité de Nibelle, bénéficiaire directe de cette réputation sur le plan local, apprécie les retombées en terme d'image. Je comprends la satisfaction du maire et des élus. Je comprends aussi la satisfaction des Nibellois, fiers de la renommée de leur village, qui veulent que Nibelle continue à rayonner et reste ce coin où il fait bon vivre.

Je forme le voeu que les subventions soient consacrées à la requalification de vrais projets d'association et souhaite, bien entendu, que cela se fasse par la simplicité avec laquelle on sait parfois faire ce qui dans d’autres endroits provoque des réactions d’un autre temps.
Ce serait formidable que d’équitables négociations permettent aux associations de prouver un jour les initiatives qui justifient leurs subventions.»

Les nombreux messages de soutien que nous avons reçus le confirment et beaucoup s'accordent à dire qu'il n’est pas scandaleux, ni inintéressant, hélas, de noter que Nibelle est devenu malheureusement un village divisé. La lecture des comportements des uns et des autres lors des manifestations et fêtes du village est révélatrice des maux dont souffre Nibelle.

Mon oeil n'est pas négligent. J'ai publié plusieurs billets alarmés sur mon blog pour parler du fonctionnement des associations. Le cauchemar qui hante aujourd’hui cette vie associative confirme que je n’avais pas tort.

Ceci, depuis que se rencontrent sur le terrain associatif, les hostilités persévérantes qui dressent les uns contre les autres, mais aussi parfois des esprits sectaires et intolérants qui croient devoir tirer sur tout ce qui, d’une manière ou d’une autre, tiendrait à la vie ou au fonctionnement de certaines associations.
Face aux diatribes contre l'image et le fonctionnement de notre association, il devient urgent de préserver les ultimes bastions de la dignité et du respect. Ils auront le mérite de nous (vous) ramener, en tout cas faut-il l’espérer, à des préoccupations essentielles et à la bonne façon de vivre en société.

C'est dommage de dégrader cet espace autrefois convivial qu’est la vie associative, devenue depuis deux ans à la fois majestueuse et maladroite, utile et triste.
Je crois qu'il est temps pour les associations de s'extraire et se protéger de ce monde là, où se côtoient aussi toutes sortes de choses : des louanges et des critiques, de quoi nous émerveiller et de quoi nous désoler, de quoi nous apprécier et de quoi nous jalouser, de l'affection et de la haine, des embrassades et des coups de corne, des énervements et parfois quelques délires.

Le monde est fatigué. L'Europe est fatiguée. La France est fatiguée. Nibelle est, sans doute, aussi fatigué. Un profond besoin de changement secoue les sociétés. Le changement est à l'ordre du jour, ici et là, partout. Nibelle aura, tôt ou tard, un besoin réel de changer sa vision de la vie associative, respecter le « travail accompli » pour le bénévolat, apprendre aux associations de cohabiter, retrouver le comportement digne et le respect de règles clairement énoncées.

Je tiens à démentir l'information qui est régulièrement colportée sur les mauvaises relations et sur la vindicte que quelques personnes me porteraient depuis l'époque où un différend nous a opposé. Cette cicatrice est pour moi refermée depuis longtemps. Je ne suis pas un homme à ressasser de vieilles rancunes. C'est une insinuation malveillante et indigne.

Fier de tout ce qui a été fait en cinq ans, je suis ravi de pouvoir tourner la page et consacrer plus de temps pour m'occuper de moi.
Pour l'office de tourisme, je souhaite que se manifestent des candidatures qui se sentent capables de continuer, comme nous l'avons fait, de faire face à la situation et d'œuvrer pour les intérêts du village.

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