jeudi 17 novembre 2011

Relecture...

« Je me crois capable de tout supporter, de tout assumer de cette vie et de cette époque. Et si les turbulences sont trop fortes, si je ne sais plus comment m’en sortir, il me restera toujours deux mains à joindre et un genou à fléchir ». [Une vie bouleversée, Etty Hillesum, Edition du Seuil, 1985, p. 242]


Etty Hillesum, Une vie bouleversée
De 1941 à 1943, à Amsterdam, une jeune femme juive de vingt-sept ans tient un journal. Le résultat : un document extraordinaire, tant par la qualité littéraire que par la foi qui en émane. Une foi indéfectible en l'homme alors qu'il accomplit ses plus noirs méfaits. Car si ces années de guerre voient l'extermination des Juifs en Europe, elles sont pour Etty des années de développement personnel et de libération spirituelle. Celle qui note, en 1942, « Je sais déjà tout. Et pourtant je considère cette vie belle et riche de sens. A chaque instant. », trouve sa morale propre et la justification de son existence dans l'affirmation d'un altruisme absolu. Partie le 7 septembre 1943 du camp de transit de Westerbork, d'où elle envoie d'admirables lettres à ses amis d'Amsterdam, Etty Hillesum meurt à Auschwitz le 30 novembre de la même année.


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