Si nous n’avions pas de tourne-disque en brousse (
Pendant les vacances, nous allions au village de Nkazu où ma grand-mère tenait un improbable commerce d’un autre temps (restaurant de brousse, épicerie, hôtel et parfois hôtel de passe dans tout son sens...) qui périclitait. Je me souviens de son désespoir, quand elle constatait, tous les matins, que des souris avaient dévasté le rayon de manioc, des arachides ou du riz, rayon étant un bien grand mot pour désigner le petit stock qui s’entassait sur une étagère de bois peint.
Quoi qu’il en soit, je me souviens très précisément du jour où ma tante et mon oncle, sensiblement plus nantis que la grand-mère, sont arrivés, avec le tourne-disque qui avait remplacé le poste de radio qui trônait sur l'étagère du petit commerce. Cette technologie, brusquement, nous projetait dans l’avenir. Elle faisait prendre conscience de nouvelles manières possibles d'écouter la musique...
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