jeudi 4 mars 2010

Les belles choses que porte le ciel : Dinaw Mengestu raconte l’exil...

Ce roman faisait partie des cadeaux que j'ai reçu à mon anniversaire...Une vraie merveille de sensibilité.

A 36 ans, Sepha Stephanos doit se rendre à l'évidence. Sa vie n'est pas celle qu'il avait rêvée, ni même imaginée. Il a tout perdu : pays, famille. Dix-sept ans après avoir fui l'Ethiopie dans des circonstances dramatiques, il tient une petite épicerie minable dans un quartier défavorisé de la banlieue de Washington.
Ses seuls amis sont deux jeunes Africains avec qui il partage la nostalgie teintée d'amertume de leur continent et la frustration de n'avoir pu réaliser leurs projets dans leur pays d'adoption. Pour tromper sa solitude, Sepha se passionne pour la littérature et lit avidement Dostoïesvki, Naipaul ou Dante.
Mais un jour, l'arrivée dans le quartier d'une femme blanche et de sa petite fille métisse vont venir bouleverser cet équilibre précaire et lui rappeler, pour la première fois depuis des années, à quoi ressemble une famille.


Ecrit avec une grande élégance, brillamment construit, le premier roman de Dinaw Mengestu est un livre exceptionnel qui aborde des thèmes essentiels à notre époque (immigration, dialogue entre les cultures, relation à l'autre, devenir de l'Afrique et problèmes Nord-Sud), mais qui fait avant tout œuvre de littérature.

Dinaw Mengestu, qui vit actuellement à New York, est né en 1978 en Ethiopie. En 1980, tout comme le héros de son roman, il trouve refuge en Amérique avec ses parents qui fuient la révolution. A l’instar de son personnage dont on se plaît à sonder les blessures de l’âme, la plume de l’écrivain se fait attachante et pertinente. L’auteur développe un point de vue sur le statut d’immigré en Occident très novateur à bien des égards. Les belles choses que porte le ciel de Dinaw Mengestu, un titre emprunté à l’Enfer de Dante, est une aventure au coeur de la nostalgie et du manque qui mérite d’être tentée.

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