En revenant d'Orléans, petit arrêt à Vitry aux Loges pour prendre mon pain. A Vitry, la circulation des véhicules a été judicieusement ralentie, et on peut aller tranquillement à pied de la boulangerie (ou des boulangeries car il y en a deux) à la place où se concentrent la grande épicerie, la charcuterie, la pharmacie, le café-librairie, la poste communale, le salon de soins esthétiques, et à quelques pas le salon de coiffure, l'école, et même un petit marché de campagne tous les mercredis...
Cette place est un point de passage obligé dans la commune pour faire ses courses, et c'est bien pratique.
C’est toujours au retour qu’on pense les choses plus justement, et je me mets à regretter qu’on n’ait pas su, de façon plus pragmatique, se demander s'il n’y avait pas lieu de faire un petit complexe commercial, comme un ancien élu l'avait envisagé.
Imaginons ce qu’aurait été l’atout de Nibelle, si on avait su regrouper sur le même site à côté de la boulangerie existante (et dans les locaux communaux situés juste derrière et à la place des deux logements sociaux en face du lavoir), l'épicerie, la boucherie-charcuterie, la poste communale... Ainsi, le projet actuel d'envisager de faire un grand parking à côté du lavoir serait une finalité positive et nécessaire si cette concentration de commerces avait été faite.
Au moment où on ne cesse de combattre les effets de toutes les crises, celle de la vitalité du village, celle de la solidarité du village, et la crise tout court, on aurait doté cette commune d’un formidable levier pour affronter l’avenir. Mais voilà, quelques années en arrière, il y a eu la « rivalité » d'opinion, l’extravagance de certains élus plus pénétrés des intérêts supposés de leur pensée que de l’intérêt général, etc.., la mairie ne pouvant plus, comme en d’autres communes, imposer le cap des choix les plus nécessaires, les plus rationnels et les plus utiles.
En y réfléchissant, je constate que même si cette préoccupation appartient moins aux rituels de ma vie quotidienne qu’autrefois, d'autres communes réfléchissent désormais à cette concentration de commerces. Beaucoup d'exemples m'ont frappés ailleurs et en Bretagne pendant mes vacances d'été. C'est aussi le cas de Chambon la Forêt, une commune voisine, qui cherche à organiser ses atouts pour réussir « à asseoir » ses commerces de proximité.
Chacun a bien compris et prend conscience de l’importance de cette idée pour aider le commerce de proximité, pour son développement par rapport à l'avenir et à l'implantation des grandes surfaces, et pour le bien-être des populations rurales. Cela éviterait de tarir l’une des sources les plus brillantes d’enrichissement du patrimoine local ou tout simplement de la vie à la campagne.
Crédit photo Baudouin N'G - La campagne, Mai 2011
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