Laurent Coignard apprend par l'intermédiaire d'une tierce personne qu'un journal local a publié dans sa récente édition un article sur le concert de Boiscommun. Je lui confirme qu'il n'est rien de tout cela.
Par contre je suis persuadé que les quelques billets de mon blog qui annoncent cet évènement sont au centre des conversations de nombreux mélomanes. Tout le monde en parle, ou presque.
Je sais que le répertoire du concert a été défini pour s'approcher au plus près des connaissances du public avec des compositeurs connus et aussi moins connus.
Avec Laurent, nous parlons de Marc-Antoine Charpentier (1643-1704) qui est actuellement le compositeur baroque français le plus présent en disque et au concert. C'est un compositeur baroque français que j'aime particulièrement, avec Jean-Baptiste Lully et François Couperin.
Nous discutons sur son Te Deum connu du monde entier et qui a véritablement fait sa gloire de nos jours puisque ses huit premières mesures constituent depuis plus de 50 ans l'hymne de l'Eurovision. Peut-être entendrions-nous quelques airs de ses œuvres en concert le samedi 16 juin 2012 ?
Te Deum (plus précisément « Te Deum laudamus » ou « Dieu nous te louons ») est une prière que l’on chantait depuis le Moyen Àge le dimanche et certains jours de fête. Le Te Deum est depuis l’origine aussi utilisé comme chant pour des occasions festives comme les processions ou les victoires. Pour votre gouverne, je vous signale ce site du ministère de la Culture à consulter ici.
Charpentier et ses contemporains ont laissé très peu de documents sur l’homme qu’il fut. Il existe toutefois cette œuvre très originale qu’est l’Epitaphium Carpentarii, dont on ne trouve aucun équivalent dans l’histoire de la musique.
Marc-Antoine Charpentier se met lui- même en scène dans cette pièce en latin Epitaphium Carpentarii : il imagine qu'il revient sur terre après sa mort sous l'aspect d'une ombre et se penche sur sa vie avec un curieux mélange d'humilité et d'amertume.
« Me voici, mort, nu et nul au sépulcre, poussière, cendres et nourriture pour les vers.
J'étais musicien, considéré comme bon parmi les bons et ignare parmi les ignares. Et comme le nombre de ceux qui me méprisaient était beaucoup plus grand que le nombre de ceux qui me louaient, la musique me fut de peu d'honneur mais de grande charge. Et, de même qu'en naissant, je n'ai rien apporté en ce monde, en mourant, je n'ai rien emporté... »
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