mardi 24 avril 2012

Nibelle : Un village «dortoir» ?

Quel silence ! En effet, je me fais un peu rare. Mes temps libres sont devenus rares ces dernières semaines, avec mes nouvelles préoccupations. Et puis, quand il y a trop de bruit, les discussions sur les élections présidentielles par exemple ou autres sujets peu intéressants ou, plutôt, qui font soudain emballer la terrifiante machine à décérébrer, j’ai le réflexe de me taire. Et lorsque tout le monde court, j’éprouve l’irrésistible tentation de m’asseoir. Qu’il est bénéfique de s’extraire du vacarme pour s'occuper de soi dans la tranquillité.

Seulement voilà, il m’arrive de songer parfois de sortir de ma guérite. Au café du village, le propriétaire peut pouvoir compter sur ma passion intacte pour la lecture des journaux mais regrette, bien évidemment, que je ne vienne pas souvent le voir.
Tout d’abord, deux observations. Je remarque qu'effectivement, il n'y a pas grand monde dans la rue. Aussi, les places de parking sont moins remplies comme j'ai connu, peut-être parce que le temps froid et pluvieux empêche les gens de sortir.

Je constate, comme tout le monde, que Nibelle, cette commune qui résistait assez bien à la mutation qui s'opère dans les autres communes rurales montre, lui aussi, des signes de faiblesse. Encore un symptôme de la métamorphose des campagnes et la population assiste impuissant à ce changement.

Dans l'article que j'ai confié à Jol Press en février dernier et que vous pouvez lire ici, j'écris que c'est désormais dans les zones commerciales à l’entrée des petites villes que se concentre ce qui subsiste d’une vie sociale partagée. Beaucoup confirment ce constat malgré l'attachement profond à leur terre.

Trois des quatre commerces de Nibelle sont en vente. Sans commerces de proximité, Nibelle perd son dynamisme et devient un village dortoir. On est là, en effet, confronté à une question cruciale. Il serait malsain de cultiver dans l’esprit des citoyens, l’idée que tout va bien alors que cette situation est bien visible et réelle.

Qui pourrait mieux soutenir ces commerçants et lutter plus efficacement contre l'étouffement des commerces dans notre village ?

 La situation de ces commerces reste fragile, ils ont besoin de notre intérêt. Il appartient à la municipalité, aux associations et à la population de penser local pour leurs (quelques) achats, et nous serons tous gagnants. Qu’il soit cependant clair que ces quelques remarques n’enlèvent, dans mon esprit, rien à l'attachement que j'ai pour ce village depuis 23 ans.

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