J'apprends qu'un courrier a été envoyé à tous mes anciens collaborateurs pour leur demander de venir épauler la nouvelle équipe de l'office de tourisme de Nibelle.
Je suis pour ma part flatté par cette démarche, même si elle comporte quelques ambiguïtés, mais qui confirme que j'étais entouré d'une équipe dynamique et de grande qualité.
Ce qui est très significatif, c'est que quand j'ai écrit que l'office de tourisme n’est pas une sinécure mais une vraie mission qui exige de la disponibilité, du désir de servir et de la passion, ce n'était pas un discours vide de sens.
J’ai toujours indiqué ma position à ce sujet. Elle n’a pas variée.
Il convient, en effet, de rappeler les quelques points suivants : Un article dans la presse locale, plus précisément dans la République du Centre du 9 janvier 2012, écrivait ceci : L'équipe de Baudouin N'Gunda s'en va... « Une page se tourne à l'office de tourisme de Nibelle. En effet, annoncée lors d'une réunion en septembre, la démission du président, Baudouin N'Gunda, et de toute son équipe a été officialisée lors de l'assemblée générale qui s'est tenue samedi à la salle des fêtes du village. Du jamais vu dans l'histoire de l'office de tourisme ! ».
Mon départ, je l'ai pensé et voulu. Mon équipe avait le choix de continuer l'aventure. Ce départ en bloc a été interprété comme un constat flagrant d'un malaise, surtout quand toute une équipe part pour laisser la place à une autre pour la seule et simple raison de ne pas pouvoir (ou vouloir) travailler ensemble.
Il n'est visiblement pas simple de travailler avec des personnes qui ont passé leur temps autrefois à se détester et le miracle viendrait, alors, à les réconcilier.
Les querelles des derniers temps ont fait jaillir un climat qui ne repose pas sur l'hypothèse du possible exercice collectif de la raison. Cette singularité nibelloise a fini par empoisonner la vie associative et, peut-être aussi, celle du village. Tout cela est bien regrettable, surtout que je n'ai pas souvenir que Nibelle ait été construit sur le site de l’amphithéâtre gallo-romain où pouvaient s'affronter gladiateurs et animaux féroces.
Il n’est pas inintéressant de préciser les renseignements tirés à la veille de la dernière assemblée générale. Certaines candidatures pour former la nouvelle équipe sont parvenues à la mairie (à l'attention de Monsieur le Maire) et à l'office de tourisme avec un post-scriptum mentionnant « Copie à Monsieur le Maire ».
C'est dire à quel point l'obsession de parvenir à une reconnaissance sociale peut mener à l'ignorance de croire que c'est le maire qui choisit les membres d'une association. Était-il nécessaire d'avoir un tel réflexe ?
Ainsi, on peut croire que tout se coagule autour de la municipalité qui est « confortablement » représentée dans l'office de tourisme par les élus et leurs conjoints. Sur 10 membres du conseil d'administration, 2 sont élus et 4 sont conjoints d'élus. C'est une sorte d'office de tourisme municipal. Ce n’est pas un grand défaut en soi, ce qui est ennuyeux, c’est de l'avoir souhaité sans être un peu embarrassé aux entournures.
Devrions-nous nous rappeler qu'un office de tourisme ou comité des fêtes sous le total contrôle de la municipalité ou un office de tourisme ou comité des fêtes qui s'oppose à la mairie (ou inversement) n'est pas un signe de bonne santé d'une commune.
De tout cela, qui peut parvenir véritablement à transformer cet Himalaya de réflexions en une vision stratégique susceptible de dégager, de façon lisible, une perspective de vie et d'entente totalement cohérente dans ce village ?
N'est-il pas le bon moment, pour les nibellois, de saisir cette occasion pour évoluer vers une équipe qui doit savoir se dépouiller de sa suffisance, redevenir modeste dans le comportement et le discours, retrouver le vrai sens du bénévolat, respecter les autres et se tenir au respect des règles clairement énoncées ?
Il serait temps de penser à la mise en œuvre d'une véritable révision de la règle du jeu d'appartenance à cette association en ouvrant la porte aux nouveaux nibellois (comme je l'ai fait, lors de mon mandat de président, avec les nouveaux venus : Laurence Euvrard, Sylviane Auger, Eric Villefranche, Jean-Claude Troussier, Laurent Le Tiec...) et d'arrêter de recruter autour de soi et dans le cercle restreint d'amis et de connaissances pour constituer ce qu'on peut appeler un clan.
Aujourd'hui, on est là au cœur de cette vieille méfiance à l’égard de nouveaux venus comme si l'évolution d'une association ne passait pas justement par eux alors qu'ils constituent la majorité de la population et sont (ou ont été, pour les plus anciens d'entre eux) à l'origine de l'évolution et l'épanouissement de ce village. Cette curieuse idée, d’une certaine façon effrayante, qu'ont certains nibellois de quitter et revenir dans la même association dérègle le mécanisme même de ce changement souhaité et détruit l’essentiel de l’énergie d’un village comme Nibelle.
Ce processus d'élargissement permettra un renouveau de talent et d'intelligence, de manière à donner à cette association la capacité conjointe de permettre l'épanouissement de ceux qui y participent et le rayonnement tant du village que de la solidarité de la vie associative.
Je crois que c'est dans cette direction là qu'il faut agir et avancer. Le moment est venu, pour Nibelle, d'oser regarder au-delà des limites de l’enclos et sauter quelques barrières.
Voilà ce qui pourrait être un grand projet utile pour que ce village rayonne à nouveau, retrouve l’estime de lui-même, redevienne l'endroit où il fait bon vivre et que le clocher de l'église continue à sonner régulièrement.
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