Brigitte, une amie, m'aperçoit et s'arrête pour me saluer. « ... On ne te voit plus. Comment ça va, tu vis caché ? Es-tu heureux comme ça ? ». Oui, Dieu merci, je vais bien, ai-je répondu. Elle me dit la déception que lui inspire ma décision de ne plus chanter à la chorale. Il est vrai que, pendant trois ans, nous nous retrouvions pour ce rite immuable. Je lui dit ma conviction que cette décision n'enlève pas ma passion pour le chant.
Ceci n'est pas signe de désenchantement mais j'ai voulu consacrer mon temps à régler mes affaires personnelles avant de reprendre les autres activités qui me passionnent dans un autre endroit (
J'avais annoncé, il y a un an, que je voulais m'occuper de moi. D'ailleurs, une bonne dose d'égoïsme n'a jamais nui à personne, au contraire. Penser à soi, s'occuper de soi, se faire plaisir, reste encore entaché d'une connotation négative alors que c'est vital pour notre équilibre. Sans aller jusqu'à se regarder le nombril 24/24 heures, il existe un bon usage du narcissisme. J'en suis convaincu et j'en ai d'ailleurs la preuve aujourd'hui.
Dans l'esprit des gens, se recentrer sur soi et sur son désir implique forcément que cela se fasse au détriment des autres. Or, c'est tout le contraire : pour être bien avec les autres, il est indispensable de savoir préserver son espace personnel et de faire respecter son intimité.
J’imagine cependant la déception de beaucoup de gens de ne plus me voir mais la réponse s’est imposée d’elle-même. C’est ainsi que je me suis familiarisé avec cette vie dans l'ombre. Ne dit-on pas, « Pour vivre heureux, vivons cachés » ?
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