Tôt ce matin, je fais une longue promenade en forêt. Cette sortie est un vrai plaisir et me fait encore plus apprécier la variété et la richesse de la nature.
Les arbres prennent définitivement leurs couleurs d’automne. Un petit vent et une pluie drue décrochent des arbres les feuilles épuisées par la sécheresse de l’été. Il ne fera pas beau de toute la journée, ce qui limitera sans doute la fréquentation dans cette belle forêt d'Orléans, inévitablement tributaire de l’état de la météorologie. On vient plus volontiers en forêt par beau temps que lorsqu’il fait mauvais !
Au retour, je suis allé au cimetière. Quelques fleurs sont déposées par les familles et amis sur les tombes. J’y ajoute des pensées émues. C’est ma manière, en ce jour de Toussaint, de « fleurir les tombes ».
Pendant ce moment de silence, j'ai pu constater à quel point ce rituel de fleurir les tombes avec des chrysanthèmes reste bien ancré dans les mœurs. L'arrivée des familles au cimetière me rappelle avec une similitude frappante cet évènement particulièrement bien représenté dans le tableau « La Toussaint » du peintre Émile Friant (1863-1932).
A chaque fois que je rentre dans ce lieu de « repos éternel », je garde encore la sensation des frissons que je ressens quand, grâce aux inscriptions gravées sur les tombes, je regarde aussi l'âge des disparus. Entre cinquante et soixante ans, ce qui est mon cas, on se met aussi à scruter l’âge des disparus. La mort de grands vieillards rassure. Celle de gens de son âge ou plus jeunes encore inquiète !
Crédits Émile Friant, La Toussaint (1886), Musée des beaux-arts de Nancy
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