Rencontre avec un élu dans le square Cottinat, on parle du tag sur le mur du préau. Nous sommes d'accord que c'est fait avec mauvais goût. Si certains le trouvent beau, c'est effrayant. Quel effondrement du goût et, tout simplement, de la culture !
On repeint le mur mais je peux parier qu'il va subir le même sort d'ici peu de temps, me dit-il.
Pour ma part, je pense que le temps est venu de repenser complètement la manière de donner la solution à ce problème.
Je crains, cependant, qu'en ayant comme solution au problème de repeindre le mur ou de le confier à une autre personne « adulte » (sauf un artiste confirmé dans ce domaine) pour faire une fresque, nous ne serions pas en mesure d’éviter les tags de si tôt.
J'ai déjà dit un mot à ce sujet sur ce blog que vous pouvez lire ici. Je crois fermement à l'idée d'un débat organisé entre jeunes graffeurs et élus pour décider de mettre en place un dispositif permettant aux graffeurs de pratiquer leur activité en toute légalité.
Le thème à réaliser peut être proposé par la mairie et discuté entre les parties pour arriver à un accord, en définissant bien évidemment un cahier des charges précis sur les thèmes et les couleurs.
Quand le projet est validé, les jeunes ont le droit de bomber sur le mur et les Nibellois pourront observer et apprécier leur travail.
Il y a peut-être du talent chez certains jeunes. Et pourquoi pas des particuliers ou entreprises qui fassent appel à eux pour réaliser des fresques ou pour la réalisation des affiches ?
Le préau a toujours été un lieu de rencontre pour les jeunes. La salle des jeunes, qui leur a été destinée au départ, étant réquisitionnée deux fois par semaine pour l'atelier de poterie et les autres fois par d'autres activités.
C'est donc, sous le préau qu'ils peuvent réaliser ce qui leur vient droit du coeur et dans l'esprit. Le dialogue et le consensus sont, me semble-t-il, les seules armes pour éradiquer ces actes de vandalisme visibles sur les murs, les bancs du square, le lavoir...
J'ai vu, pendant les vacances à Concarneau, des murs que la municipalité a mis à la disposition des graffeurs. Certains ont visiblement un bon virus du dessin et gribouille.
Le graff est un terme à ne pas confondre avec tag, signature « vandale » laissée à la va-vite sur un mur. Au contraire, le graff est longuement préparé en amont et a un caractère plus artistique.
Crédit photo Ouest-France
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