Hier soir sur France 5, « Échappées belles », un documentaire présenté par Sacha Bollet. Avec le biologiste Max, elle se lance à la découverte des régions du nord-est de l'île de Madagascar, l'île rouge. Au cœur d'une mer transparente, elle plonge à la recherche des requins baleines, des raies et des coraux. Son voyage l'entraîne ensuite au parc national de l'Ankarana, un massif d'origine corallienne, puis dans la petite ville de Diego Suarez. Son périple prend fin à Ramena, un village de pêcheurs.
Très étiré entre l'équateur et le tropique du Capricorne, Madagascar présente une palette de paysages d'une diversité prodigieuse. Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur, allées de baobabs, jungle aquatique, savanes. La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles; au sud, une brousse d'épineux; au centre, des montagnes.
L'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire, mais elle reste un des endroits les plus riches en termes de biodiversité sur la planète, avec de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques.
Son long cheminement géologique et son insularité ont permis à Madagascar de développer, comme dans un laboratoire protégé des nuisances, une biodiversité exceptionnelle marquée par des records d’endémicité estimés à 80% pour la faune et 90% pour la flore. L’homme malheureusement est trop souvent destructeur. L’immense tache rougeâtre tranchant sur le bleu de la mer, que le passager à la fois fasciné et intrigué contemple à travers son hublot à la verticale de Majunga, n’est autre que le sang de la terre ponctionné par une très longue tradition de culture sur brûlis et de déforestation, et charrié jusqu’à son embouchure par le fleuve Betsiboka.
Crédits Bernard Gagnon - Lémur catta dans le parc national de l'Isalo, Madagascar
Songeons au rôle majeur que jouent le peuple malgache et quelques scientifiques dans la protection de la nature et le développement durable. Aujourd’hui Madagascar a décidé de multiplier par 3 la superficie de ses aires protégées. A part le fait d’être des réservoirs génétiques de la faune et de la flore, elles jouent d’autres rôles peut-être moins connus mais vitaux comme celui de châteaux d’eau, de régulateurs du climat, de boucliers contre l’ensablement. Ou encore celui, à travers l'écotourisme et des concepts tels celui de Tourisme à Base Communautaire, de pôle de développement local ou même régional.
Le Madagascar, sous tous ces angles, c’est extraordinaire. Et si on partait à Madagascar ? Je dirai oui sans hésiter.
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