Jeudi ensoleillé dans l'Yonne. Je rencontre un « vieil ami » à l'hôtel des ventes. Nous échangeons nos souvenirs de vacances et, aussi, nos impressions sur la tendance actuelle du commerce des antiquités. Aujourd'hui, la tendance est à l'association des styles notamment en mariant judicieusement l'ancien au contemporain. On mélange les matières, les couleurs, les époques et même les usages en faisant entrer dans les intérieurs, d'anciens éléments de mobilier du secteur industriel, réutilisés comme tels ou détournés à sa guise.
Avant mon retour, il me retient à déjeuner et a eu la bonne idée d’inviter un de ses amis, passionné d'arts, à se joindre à nous pour déguster une escalope de veau et pommes de terre sautées. Je suis impressionné par cet homme dont l’engagement en faveur de l’art contemporain est marqué par une exigence et une justesse de jugement tout à fait remarquables.
Nous parlons de Pierre Paulin, ce très grand créateur audacieux et novateur, à l’image même de ces formidables années 60 et 70, années de toutes les inventions et de toutes les audaces. Il avait été le symbole même des années Pompidou puisque Georges et Claude Pompidou l’avaient d’ailleurs invité à « repenser » plusieurs pièces du palais de l’Elysée, ce qu’il fit de façon magistrale. On le sait, si Valérie Giscard d’Estaing appréciait peu tout cela et en fit démonter la plus grande partie, en revanche, François Mitterrand faisait appel à Pierre Paulin pour réaliser le fameux mobilier « bleu-France » de son bureau à l'Elysée.
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