Paris vu par Hollywood : Exposition à l'Hôtel de Ville de Paris jusqu'au 15 décembre 2012...
Avec l'exposition "Paris, vu par Hollywood", découvrez comment le cinéma américain, sur plus d’un siècle, a représenté Paris, lui offrant une place de choix dans l’histoire du cinéma.
Crédit photo : Avec l’aimable autorisation de Warner Bros. et TCM / © Prod DB / TCD - Gene Kelly et Leslie Caron dans Un américain à Paris de Vincente Minnelli, 1951
Paris est, de loin, la ville étrangère à l’Amérique la plus représentée dans le cinéma hollywoodien. On peut estimer le nombre de films américains situés à Paris à près de huit cents. Plusieurs films par an assurément, parfois jusqu’à dix ou quinze dans la saison.
Cette sensation du spectateur américain moyen de connaître Paris est évidemment une illusion : ce qu’il reconnaît, ce sont quelques clichés de la ville fabriqués par Hollywood, que l’on retrouve dans les plans d’ouverture d’Un Américain à Paris (1951), la place de la Concorde, l’Opéra, le pont Alexandre III avec en fond d’écran la tour Eiffel, la place Vendôme devant le Ritz, le jardin des Tuileries, l’extrêmité verdoyante de l’Île de la Cité laissant apparaître Notre-Dame.
Crédit photo Flammarion - Affiche du catalogue de l'exposition
Mais pourquoi Hollywood a-t-il investi tant de moyens pour enregistrer, ou plutôt fabriquer, du Paris par centaines de films ? Aux yeux du public américain, Paris est l’expression du désir, du plaisir et de la sophistication. En retrouvant la capitale française sur grand écran, il a l’illusion de boire une coupe de champagne, d’assister à un défilé de mode, de discuter avec une jolie femme ou de flâner de devantures en devantures de librairies – sans subir ni mal de crâne ni l’humiliation qu’on vous écarte au dernier moment du podium, ni l’éventualité d’un échec ni celle de marcher dans une crotte de chien.
Que faire de ces clichés de Paris que nous renvoie le cinéma hollywoodien ? Certains s’en sont offusqués, au nom de la France, de sa fierté de vieux pays civilisé menacé par l’américanisation de sa culture. Cette exposition trouve plus stimulant de considérer que cette image de Paris renvoie moins à la ville elle-même qu’à une pulsion projetée par sa fabrication. Autrement dit : Paris, dans ces films, parle autant de la capitale française que du désir américain. Lire aussi ici
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