Chagall entre guerre et paix est au musée du Luxembourg du 21 Février 2013 au 21 Juillet 2013...
L’évolution de son œuvre n’est pas linéaire, mais circulaire, comme l’illustre la présence de sujets récurrents : sa ville natale de Vitebsk, les traditions juives de son enfance, certains thèmes chrétiens, les désastres de la guerre et les images du couple ou de la famille. Chagall n’obéit à aucune règle stylistique imposée par l’époque ou la mode et sait se nourrir de la modernité sans y adhérer. C’est parce qu’il conserve la dimension allégorique de la peinture, qu’il peut rendre compte des temps difficiles. Dans un constant va-et-vient, il construit, tel un antidote à ces œuvres-témoignages plus réalistes, un monde de rêve qui l’autorise à une représentation non conventionnelle, « surréelle ».
L’exposition qui commence avec la déclaration de la Première Guerre mondiale, montre, autour d’une centaine d’œuvres, ces passages d’un monde à l’autre, d’un genre à l’autre. Entre guerre et paix, elle s’attache à illustrer les moments clés de la vie et de l’œuvre de Chagall, de la Russie en temps de guerre à l’après-guerre dans le sud de la France.
Crédits © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat © ADAGP, Paris 2012, CHAGALL ® - Marc Chagall, Obsession, 1943
Après un séjour de trois ans à Paris, Chagall rentre à Vitebsk où il est surpris par la déclaration de guerre. Son œuvre rend compte de la réalité brute et quotidienne de la guerre autant que de sa vie familiale. Pendant l’entre-deux-guerres à Paris, Chagall doit se forger une nouvelle identité artistique. Il se consacre à l’illustration de la Bible et élabore une peinture onirique, « surréelle ». Devant la montée du nazisme, il est contraint de s’exiler aux Etats-Unis. Ses œuvres témoignent alors des actes de barbarie qui dévastent l’Europe et reflètent également son attachement à ses racines. Son installation dans le sud de la France après-guerre lui permet de sublimer le passé et de parvenir à une plus grande sérénité.
La curiosité de Chagall pour l’art de son temps, la liberté qu’il s’est toujours donnée, lui a permis de construire un univers pictural profondément singulier - reflet autant du monde contemporain que de ses propres émotions -, avec ses alternances de joie et de mélancolie. Lire ici
1 commentaire:
AH oui ! mais c'est juste la présentation... j'étais étonnée en voyant le titre ! Déjà ?? Mais ce sera pour le mois de février ... une expo à voir c'est sûr
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