Il existe une étrange relation entre ceux qui exercent une responsabilité publique, économique, culturelle ou autres et les journalistes ou ceux qui rendent l’information à travers les sites et les blogs.
Peu nombreux sont ceux qui savent s’accommoder de l’inévitable et nécessaire liberté de jugement, de ceux qui vous évaluent et vous jugent à travers ce qu’ils écrivent ou ce qu’ils disent. Trop nombreux sont sans doute ceux qui confondent communication et information et souhaiteraient que les médias soient la seule caisse de résonance de leur action.
S’exposer publiquement par son action suppose cependant qu’on accepte, à l’avance, d’être commenté et critiqué, même quand les appréciations qu’on vous applique vous paraissent inexactes et à plus forte raison injustes.
Un écrit produit toujours un effet impressionnant. On est toujours, soi-même, mauvais lecteur d’un article qui vous est consacré ou que l’on suppose vous être destiné.
Ou bien on est heureux au risque de flatter une trop sommaire satisfaction qui peut confiner à la vanité. Ou bien on en est malheureux et cela vous plonge dans mille ressentiments qui vous gâchent la journée et le moral.
Le bon sens voudrait donc qu’on lise le moins possible ce qui parle de vous et qu’on laisse à l’écho suscité le soin de vous renseigner sur l’orientation des appréciations portées sur vous ou sur votre action.
En France comme dans beaucoup de pays libres, la liberté d'expression est un principe intangible, c'est sur cette base que toute personne peut librement émettre une opinion positive ou négative sur un sujet mais aussi sur une personne physique ou morale, une institution... Il s'agit donc d'un droit, mais comme tout droit, son abus peut être sanctionné, au terme de la théorie de l'abus de droit. La difficulté réside sur l'appréciation des bornes qui définissent le commencement de l'abus de droit.
A ce propos, j’ai souvent, dans ce blog et ailleurs, eu la rage de devoir dénoncer ce que j’appelle les atteintes à la vie privée, à la dignité et à l’honneur de la personne. Puissent ces alarmes être entendues.
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