Deux paysagistes Brigitte Barbier et Thierry Gilson se sont vu confier un travail de restitution, c’est-à-dire de recréer des espaces et des structures, en utilisant des documents d’archives, des plans du cadastre et des factures. Ce qui laisse une certaine liberté pour imaginer des jardins très codés. Ce jardin cultive aussi les senteurs. Dans ce département où sont installés quelques grands parfumeurs, il était légitime que le château accueille un musée du parfum.
Du jardin Renaissance créé à la fin du XVIe siècle par Lancelot II du Lac (petit fils de Lancelot 1er, bâtisseur du château) de retour d'Italie, ne subsistaient en 1987 que friches et fossés ... Il a aujourd'hui retrouvé tout son charme d'autrefois.
Tout à la fois jardin d'utilité, d'agrément et d'apparat, il se compose de six parterres. On y goûte le charme du "Préau", ses bancs de briques et son mobilier disposés au cœur d'espaces gazonnés; le "Carré de broderies" composé de buis taillés et de thym entourant un obélisque de pierre; le "carré des plantes rares" où oeillets, absinthe et acanthe côtoient, autour d'un puits, de nombreuses plantes odoriférantes.
Avant de se perdre dans le "Labyrinthe", planté d'ifs, hier prétexte à tous les jeux galants...deux jardins potagers, bordés d'arbres fruitiers, ajoutent une tonalité plus "utilitaire" à l'ensemble.
Le jardin est entouré de deux grands berceaux couverts de chèvrefeuille, de rosiers anciens, de vigne, de houblon et d'une allée de charmilles. Au delà, s'ouvrent les deux hectares paysagés du parc, avec ses bois, son kiosque et son miroir d'eau. Un appel à la rêverie...
Crédit photo Baudouin N'G
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