De grands chefs français, le Breton Olivier Roellinger en tête, s'engagent à bannir de leurs menus le thon rouge et d'autres espèces de poisson menacées par la surpêche, une démarche volontaire pour mobiliser cuisiniers et consommateurs. Alors qu'en Europe la moitié des produits de la mer sont consommés dans les restaurants, les cuisiniers doivent montrer l'exemple et adopter "des positions responsables", affirme le célèbre chef de Cancale (ouest) qui ne cuisine plus de thon rouge depuis cinq ans.
Cette démarche doit "servir de caisse de résonance auprès de tous ceux qui ont la responsabilité de nourrir les autres, les cuisiniers mais aussi les mamans et aujourd'hui quelques papas", ajoute-t-il dans un entretien à l'AFP. "Il faut qu'ils prennent conscience que ce garde-manger naturel qu'est la mer est en danger."
Selon des experts scientifiques internationaux, les poissons auront disparu des océans d'ici 2050, rappelait en début de semaine le réseau hôtelier international de luxe Relais et Châteaux, dont M. Roellinger vient de prendre la vice-présidence.
Sous son impulsion, plus des 60% des membres de l'association, qui compte aussi des chefs européens, américains et même japonais, se sont engagés à ne plus servir de thon rouge.
"Si certains ne sont pas d'accord, on indiquera les noms de leurs maisons, pour qu'ils assument jusqu'au bout leur irresponsabilité", menace-t-il, promettant de mettre toute son énergie, y compris au moyen de ces "méthodes de corsaire", pour convaincre. (Gersende Rambourg - AFP)
Thons rouges au marché de Tokyo, crédit photo AFP
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