Je discute avec Eveline Rousseau qui fut au comité des fêtes de Nibelle la responsable des fêtes pendant quinze ans. Nous échangeons nos impressions sur l'association qu'elle a quitté il y a quelques années et sommes d'accord que l'office de tourisme a une mission toute particulière d'animer, de promouvoir le village et de créer des liens solides parmi la population, surtout en cette période où l'individualisme gagne du terrain.
Bien que soit indéracinable dans l’esprit de certains, l’idée qu'Eveline aurait une dent hostile contre moi depuis l’épisode des divergences qui nous ont opposés par rapport au fonctionnement de l'association au moment de mon premier mandat de président et même après, je tiens à préciser que son soutien face à certains de mes projets ne m’a jamais manqué.
Eveline a grandi dans le monde du commerce. Ses parents, originaires de Seichebrières et Vitry aux Loges, furent commerçants dans la région de Blois. Après ses études à Orléans, elle a travaillé chez IBM puis chez Dior jusqu'à sa retraite prise il y a 2 ans.
Adolescente, elle venait souvent voir son oncle Henri Berruet à Nibelle et c'est là qu'elle a connu celui qui allait devenir son époux, Gérard Rousseau.
Ils décident, dans un premier temps, d'habiter à Fay aux Loges pour être à mi-chemin de leur lieu de travail. Puis dans les années 80, ils font construire à Nibelle pour se rapprocher de la famille et du village où ils aiment venir faire la fête. C'est le début d'une longue histoire dans la vie associative du village. Très engagée dans le bénévolat volontaire, elle rejoint le comité des fêtes et participe, en jouant de nombreux rôles, dans les spectacles Son et Lumière au Château du Hallier.
Elle est devenue très vite « la tête à idées » du comité des fêtes et a su prendre des risques, à la faveur notamment de l’association, chaque année, à mettre en route des nouveaux projets, les cavalcades de chars, les soirées cabaret, les bals costumés, le carnaval, l'arbre de Noël, les premières décorations de Noël...
Certains l’appelaient Madame l'artiste, ce qui la comblait au plus haut point. Nombreux aussi sont ceux qui se souviennent de sa forte personnalité et son franc-parler. Ce qui lui a joué parfois de mauvais tours mais on reconnaît en elle, une personne qui s'engage à fond dans ses idées, un peu exubérante, humainement gentille et qui a marqué sa période de façon très convaincante.
Je vais consacrer tout mon temps à ma vie, disait-elle en souriant, quand elle a décidé de quitter le comité des fêtes en 2006. Retraitée depuis peu, son temps est partagé entre Nibelle et Grandcamp-Maisy en Normandie, mais aussi entre la peinture, le dessin, les visites des galeries pour s'inspirer, le jardin, la décoration, la chorale, la chasse, la pêche en mer, la gymnastique et la marche. Mère de 2 enfants et grand-mère de 4 petits-enfants, elle aime leur consacrer du temps.
Quand je m’interroge, presque rétrospectivement désormais, sur le travail que nous avons accompli au sein de l'office de tourisme, depuis 2006, elle me revient en référence pour m'inciter à faire encore mieux. Elle n’avait cessé de m’impressionner par son dynamisme qui l'aidait à faire engager et adhérer tout le monde (presque) dans tous ses projets qui, au fil des années, firent de ce comité des fêtes un pôle de référence dans notre canton.
« Il m’est arrivé de me dire que je n’aurais peut-être pas dû quitter ce comité des fêtes que j’ai tant aimé mais je pense aussi que mon choix était le bon pour laisser la place à d'autres idées et aspirations, résume-t-elle...»
Crédit photos Baudouin N'G
Sous la présidence de Jacques Poisson, puis de Gérard Rousseau, ces photos empruntées à Jacques Greibil montrent quelques idées d'Eveline Rousseau...
Les cavalcades de chars dans les rues de Nibelle...
Son et lumière au Château du Hallier
Crédit photos Archives Histoire et Patrimoine
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