Ce matin, nous observons, ébahis, un individu (le regard fuyant) déposer une enveloppe dans notre boite aux lettres, devant notre nez sans nous adresser la parole.
Passer à côté des gens qu'on connait, la tête baissée pour éviter de les regarder et les saluer ou profiter quand ils ont le dos tourné pour glisser une enveloppe dans la boite aux lettres peut être considéré comme un signe de mépris. C’est dans cette attitude que réside le malaise.
Nous connaissons les religieuses chrétiennes qui portent des voiles, les africaines des pagnes, les loubavitch des Schtreimels, les sikhs des turbans ou les femmes appartenant à l’islam des voiles n’occultant pas le visage. Pour tous, on peut lire l'expression de leur visage.
J'aime regarder le visage et voir le regard de l'autre. C'est à travers le visage que se traduit le statut de personne d’un être, la personnalité qui lui est propre, son individualité, son caractère de détenteur de droits et de devoirs. C’est également la découverte de ce visage qui, en permettant l’identification de chaque individu, marque sa capacité à être responsable de son sort, c’est à dire à être citoyen.
Je ne suis pas pour autant pessimiste mais je déplore cette attitude qui montre une divergence inévitable des règles de vie que s’imprègne notre société. Que dieu nous garde de ne pas tomber dans cette dérive !
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