Le 29 septembre est la journée mondiale de la surdité. Une caractéristique vue comme un handicap par les « entendants » mais pas par la communauté des sourds. Un mouvement revendicatif s’est d’ailleurs développé pendant le dernier quart du XXe siècle, en particulier aux États-Unis. Ses membres, qui se désignent comme Deaf avec un D majuscule, affirment que la surdité leur permet d’accéder à une identité culturelle spécifique et précieuse, à travers une langue sophistiquée, le langage des signes.
Aller dans un pays étranger dont on ne parle pas la langue amène à faire des signes ou à mimer des actions pour se faire comprendre. Mais les gestes se font au gré de l’inspiration, rien n’est construit.
Crédit photo AFP
Comment est née une véritable langue des signes ?
Au Moyen Age, les sourds semblaient bien insérés dans la société. Beaucoup sont artisans ou sont accueillis dans des couvents. Car le fait que de nombreuses congrégations religieuses aient fait vœu de silence et communiquent uniquement par signes facilite l’intégration des enfants sourds. Mais il faut attendre le XVIIIe siècle pour que se créent les bases d’un langage gestuel complet, grâce à l’abbé Charles-Michel de l’Épée. Né en 1712 à Versailles, il est le premier « entendant » à se préoccuper des modes de communication des sourds, après avoir observé deux sœurs jumelles « dialoguer » entre elles, à toute allure, par signes.
Il imagine à son tour un langage des signes et le transmet à des enfants sourds qu’il rassemble. Ayant pu montrer à la cour du roi les progrès éducatifs obtenus grâce à cet enseignement gestuel, il reçoit les fonds nécessaires à la création de la première école pour sourds (Institut national des jeunes sourds, maintenant Institut Saint-Jacques à Paris). Source Famille et Généalogie
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