« Trésor des Médicis » jusqu’au 31 janvier 2011 au musée Maillol, Fondation Dina-Vierny...
C’est l’événement culturel de l'automne : Les trésors artistiques des Médicis, venus de Florence, sont pour la première fois exposés à Paris. Botticelli (avec sa très célèbre Adoration des Mages), Fra Angelico, Raphaël, Michel-Ange, Bronzino, Rubens, Benvenuto Cellini : les plus grands artistes brillent de tous leurs feux dans cette exposition spectaculaire qui puise dans les collections de vingt et un musées florentins et de dix musées italiens, français et tchèques.
« Les Médicis ont plus fait pour la gloire du monde que n’avaient jamais fait avant eux ni rois ni empereurs », disait Alexandre Dumas. Leur seul nom est mythique. Anciens apothicaires devenus banquiers des papes et des rois au XVeme siècle, maîtres de Florence sans titre officiel, ce n’est qu’au XVIeme siècle qu’ils devinrent grands-ducs puis princes de Toscane, avant leur déclin au XVIIIeme siècle.
Crédit photo Maillol - Agnolo Bronzino, Portait d'Eléonore de Tolède
Cette famille a marqué l’Histoire de l’art. On lui doit la Première Renaissance au XVe siècle, la Renaissance classique à l’aube du XVIe avec Raphaël et Michel-Ange, et la Troisième Renaissance autour du merveilleux Bronzino (qui a réalisé le fabuleux portrait d’Éléonore de Tolède). Ce sont Côme l’Ancien – l’homme le plus riche d’Europe, protecteur de Fra Angelico – et son petit-fils Laurent le Magnifique, poète de talent et mécène de Botticelli, qui révélèrent le jeune Michel-Ange et recouvrirent Florence de palais et de fresques. De même, si Jean de Médicis, qui devint le pape Léon X, fut le mécène de Raphaël, Jules (Clément VII) fut celui de Michel-Ange au Vatican. Cette famille donna aussi deux reines à la France : Catherine, qui épousa Henri II, et Marie, Henri IV. On doit à la première l’apogée de la Renaissance française, et à la seconde la gloire de Rubens.
Bijoux, joyaux, sculptures, ils collectionnèrent tout, y compris les antiques. Une époque bénie, où les nobles faisaient chanter un Te Deum pour remercier Dieu s’il leur avait fait l’honneur de susciter un artiste dans leur famille...
Source
Crédit photo © Archivio fotografico della soprintendenza di Firenze - L'adoration des mages de Botticelli.
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