Les Romanov, Tsars Collectionneurs à la Pinacothèque du 26 janvier 2011 au 29 mai 2011...
Pour l’inauguration de ses nouveaux espaces, la Pinacothèque de Paris organise une exposition exceptionnelle autour d’un thème majeur : la naissance d’un musée. Elle présente les trésors des Romanov, un ensemble rare d’une centaine d’œuvres du musée de l’Ermitage de Saint-Pétersbourg.
Constituées à partir de la fin du XVIIe siècle, les collections impériales russes comptent rapidement parmi les plus importantes d’Europe. Dès 1785, le comte Ernest de Munich le confirme : « Les étrangers et les curieux du pays admis à visiter ces vastes et riches galeries de peinture en admirent avec raison la magnificence ».
Le parcours chronologique commence par la présentation des œuvres réunies par Pierre le Grand (1672-1725). Grand curieux et collectionneur averti, Pierre Ier dépêche ses agents dans toute l’Europe pour rapporter peintures et sculptures à Saint-Pétersbourg. Doté d’une prédilection particulière pour l’art hollandais, Pierre Ier acquiert sur le marché de l’art d’Amsterdam des sujets bibliques, comme le magnifiqueDavid et Jonathan de Rembrandt, mais aussi des scènes de genre d’une grande qualité, telLe Contrat de Mariage de Jan Steen, ou encore des marines. L’école italienne est présente à travers une superbe Mise au Tombeau de Garofalo, alors attribuée à Raphaël, cadeau du cardinal Pietro Ottoboni.
Crédit photo Pavel Demidov © Musée de l’Ermitage, Portrait de jeune homme au chapeau de Jean-Baptiste Greuze.
Souveraine éclairée imprégnée de la philosophie des Lumières, Catherine II (1729-1796) enrichit à son tour les collections et construit le premier espace dédié à leur présentation : le Petit Ermitage, édifié à côté du Palais d’Hiver de 1764 à 1775. Ce bâtiment se révèle vite insuffisant pour abriter un nombre d’œuvres en constante augmentation et le Grand ou Vieil Ermitage est construit peu après, de 1771 à 1787.
Catherine II donne à la collection un caractère encyclopédique et voit le moyen d’affirmer son prestige politique. C’est à Paris que Catherine effectue ses principales acquisitions, par l’intermédiaire de correspondants aussi prestigieux que Diderot ou le Baron Grimm. Dans la collection de Jean de Julienne, elle sélectionne entre autres La malade et le médecin de Gabriel Metsu. Mais son plus grand coup est l’achat de la collection du banquier et mécène Pierre Crozat : le Portrait d’acteur de Domenico Fetti, l’esquisse pour L’Entrée de Marie de Médicis à Lyon de Rubens, les Amours à la chasse et la Vénus, Faune et Putti de Poussin, L’incrédulité de Saint Thomas de Van Dyck ou encore le Portrait de jeune homme au chapeau de Greuze font leur entrée dans les collections impériales. Pour plus de renseignements, lire ici
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