Primitifs de la photographie à la Bibliothèque nationale de France jusqu'au 16 janvier 2011...
Le calotype est le terme qui désigne le négatif sur papier et son tirage, technique mise au point par l’anglais William Henry Fox Talbot (1800-1877) dès 1840, presque en même temps qu’apparaît en France le daguerréotype de Daguerre. Le calotype, par la possibilité qu’il offre de multiplier les tirages à partir d’un négatif, porte en lui l’avenir de la photographie. Il se fait connaître lentement en France à partir de 1843. Mais c’est surtout entre les années 1848 et 1860 que le calotype connaît une fortune extraordinaire et d’autant plus étonnante que ce ne sera jamais un procédé commercial.
La possibilité alors nouvelle de réaliser des tirages sur papier, de varier leurs teintes, de les retoucher intéresse particulièrement les peintres, les archéologues, les voyageurs, les éditeurs. De très grands photographes : Gustave Le Gray, Charles Nègre, Edouard Baldus, Henri le Secq par exemple, démontrent rapidement les possibilités esthétiques de ce procédé et entraînent à leur suite nombre d’artistes (Delacroix, Hugo, Bartholdi) ainsi que la fine fleur du monde des affaires (Aguado, Delessert, Odier), de la politique (Périer, Bassano, d’Haussonville, Bocher) qui durant quelques années deviennent des amateurs passionnés par cette nouvelle technique. L’apport esthétique du calotype dans les années 1850 est considérable, son influence sur l’art, l’architecture et l’archéologie également. C’est grâce à lui que la photographie considérée auparavant comme un objet scientifique ou commercial est acceptée définitivement par les élites intellectuelles et artistiques. En quelques 180 tirages issus des collections de la BnF et de grandes collections françaises, cette exposition propose de comprendre cette histoire, ses acteurs et les œuvres qu’ils ont produites. Lire Ici
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