Valérie Belin, Black-eyed Susan jusqu'au 27 janvier 2011...
Fondé sur un protocole précis, le travail de la photographe Valérie Belin peut être considéré comme une tentative obsessionnelle d’appropriation du réel. Dans ses œuvres, le traitement particulier des êtres et des choses frappe par son caractère à la fois spectaculaire et dépouillé qui limite l’interprétation narrative ou documentaire. Son travail se développe par séries d’images fondées sur un jeu subtil de répétitions et de variations. La frontalité absolue du point de vue, la bi-dimensionnalité radicale, l’absence de contexte et la taille des formats donne valeur d’icône aux divers sujets choisis pour leur puissance à évoquer les incertitudes et les paradoxes du « vivant ».
Dans ses premières séries, notamment celles consacrées aux vases et verres en cristal (1993), Valérie Belin travaillait uniquement sur le spectre lumineux des objets, en restant très proche du procédé originel de la photographie. Au contraire, dans ses toutes dernières créations, couleur ou noir et blanc, les nouvelles technologies de l’image lui offrent la possibilité d’un traitement plus libre, voire plus pictural et onirique du sujet, comme pour les images des magiciens, de la danseuse du Lido et des corbeilles de fruits (2007).
Les outils contemporains ont amené l’artiste à envisager la photographie au-delà de sa nature analogique, comme moyen de créer une pure image captée directement par l’artiste au cœur même de ses modèles. Ainsi, bien plus qu’un médium figuratif, la photographie offre à l’artiste la possibilité de sonder l’évanescence des frontières entre réalité et illusion, révélant le surnaturalisme profond de ses portraits. Pour plus d'informations, lire ici
Crédit photos Valérie Belin - Galerie Jérôme de Noirmont
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