vendredi 25 décembre 2009

Miriam Makeba : Clin d'œil à cette Afrique en mouvement...

Aujoud'hui, j'ai envie de danser. Et oui, c'est pas souvent mais quand ça me prend, je me lâche comme un vrai gamin.
J'avais 15 ans quand j'ai vu Miriam Makeba chanter pour la première fois. J'étais impressionné et émerveillé de voir une grande dame remuer son derrière avec une telle aisance et rapidité. Ca m'a vraiment marqué et quand j'en parle avec mes amis, on en rigole.




Miriam Makeba est née en 1932 Johannesburg. Prénommée Zenzi, diminutif d’Uzenzile qui signifie « Tu ne dois t’en prendre qu’à toi-même », elle n’a que quelques jours lorsque sa mère est inculpée durant six mois pour avoir fabriqué de la bière afin de subvenir aux besoins de sa famille. Son père meurt lorsqu’elle a cinq ans. En 1947, les nationalistes afrikaners gagnent les élections. C'est le début de l’apartheid.

À 20 ans, Zenzi Makeba, bonne d’enfants puis laveuse de taxis, vit seule avec sa petite fille Bongi et sa mère. C’est là qu’elle commence à chanter, presque par hasard, avec les Cuban Brothers, puis devient choriste du groupe Manhattan Brothers, en 1952, qui lui donne son nom de scène, Miriam. Si elle devient très rapidement une vedette, elle se sert de son nouveau métier pour dénoncer le régime de l'apartheid.

En 1956, elle écrit son plus grand succès, la chanson Pata, Pata, avec laquelle elle fait le tour du monde. En 1959, elle est contrainte à un exil qui durera 31 ans, en raison de son apparition dans le film anti-apartheid Come Back, Africa du cinéaste américain Lionel Rogosin. Lorsque sa mère meurt en 1960, elle ne peut assister à ses obsèques, du fait de son interdiction de séjour en Afrique du Sud. C'est avec un passeport français qu'elle reviendra en Afrique du Sud à la libération de Nelson Mandela, emprisonné avec la plupart des dirigeants du Congrès National Africain (ANC) au pénitencier de Robben Island. Elle ne cessera de prononcer des discours anti-apartheid et d’appeler au boycott de l’Afrique du Sud devant les Nations Unies.

Miriam Makeba a toujours rêvé d'une grande Afrique unie. Pour son pays, elle exhortait ses frères noirs au pardon. "Il faut nous laisser grandir. Les Noirs et les Blancs doivent apprendre à se connaître, à vivre ensemble".
Elle avait annoncé en 2005 qu'elle mettait fin à sa carrière, mais elle continuait à défendre les causes auxquelles elle croyait. Elle est décédée le dimanche 9 novembre 2008, à l'âge de 76 ans, à Naples des suites d'un malaise, à l'issue d'un concert de soutien à l'auteur de "Gomorra", Roberto Saviano, traqué par la Camorra (la Mafia napolitaine).

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